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le sacre du nageur Léon Marchand, magicien des bassins et maître des flots

Léon Marchand en finale du 400 m quatre nages individuel masculin aux Jeux de Paris 2024, à Nanterre, le 28 juillet 2024.

CONTREC’était le premier jour du reste de sa vie. Une soirée d’été où tout était réuni pour garder longtemps la saveur, celle qui colle au corps et au cœur. Dimanche 28 juillet, sur le 400 m 4 nages, Léon Marchand montait quatre à quatre sur l’Olympe pour s’offrir sa première couronne, celle qu’on lui promettait depuis des mois et qu’espéraient 68 millions de Français. Le nageur de 22 ans a enflammé la piscine de Paris La Défense Arena dans un tour de passe-passe en solitaire de 4 minutes, 2 secondes et 95 centièmes.

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Le septième chercheur d’or au panthéon de la natation bleue, blanche et rouge a savouré son chef-d’œuvre lors La Marseillaise, dont les scores avaient grimpé dans les tribunes avant même que les huit finalistes ne soient entrés. Les 17 000 spectateurs scandaient « Léon, Léon » comme un seul homme. « Pour un nageur, c’est très rare de vivre cela, l’élève de Bob Bowman et de Nicolas Castel se délectait, avec ce détachement désarmant et ce sourire qui le caractérisent. J’ai ouvert les yeux, j’ai écouté tout ce qui se passait autour de moi et ça m’a vraiment bousculé. C’était fou, je pense que je m’en souviendrai longtemps, (cette victoire). »

Dès la première longueur du papillon, le Toulousain déploie ses ailes, devançant son propre record du monde. Il creuse encore un peu plus son avance au dos avant d’enfoncer le clou à la brasse où il se passe quelque chose d’exquis : à l’intervalle, la foule se tait, puis se bouscule brusquement derrière lui à chaque respiration. Au départ du crawl, Marchand est seul au monde avec une quinzaine de mètres d’avance sur ses poursuivants, passant presque pour des nageurs du dimanche.

 » Ce n’est que le début « 

Ses deux voisins sur le podium, le Japonais Tomoyuki Matsushita (4 min 08 s 62) et l’Américain Carson Forster (4 min 08 s 66), sont relégués à près de six secondes. Un gouffre. Jusqu’à 375 m, le Français pensait même raser son record du monde (4 min 2 s 50). Il aura finalement battu le record olympique de Michael Phelps pour voguer vers la victoire.

« Il travaillait dans ce sens depuis un certain temps et je suis heureux que les choses se soient déroulées comme nous l’espérions, a répondu Bob Bowman, l’ancien mentor de Phelps. C’était vraiment incroyable de voir cette énergie à la maison. Je ne suis pas sûre d’avoir déjà ressenti ça auparavant. » A quelques mètres de là, Nicolas Castel voyait déjà plus loin : « Je ne sais pas si on peut parler d’accomplissement car ce n’est pas une fin, je pense que c’est juste le début de quelque chose… » Leur protégé poursuivra sa quête en individuel dès mardi sur 200 m papillon et 200 m brasse, puis dès jeudi sur 200 m quatre nages.

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Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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