Le rugby à XV va prendre des mesures
A l’approche du test-match contre l’Argentine ce samedi, Florian Grill a répondu aux critiques de Bernard Laporte sur la gestion des joueurs du XV de France en dehors du terrain, notamment après la semaine mouvementée vécue par les Bleus.
Ce samedi à Buenos Aires, le XV de France a envie de repenser au terrain. Après une semaine houleuse en coulisses, marquée par les propos racistes de Melvyn Jaminet et la mise en examen pour viols aggravés d’Oscar Jegou et Hugo Auradou, le rugby français est en pleine tempête. Alors que les critiques fusent – à l’image de Bernard Laporte – Florian Grill a tenu à éteindre l’incendie.
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« L’organisation qui est en place depuis des années. Depuis un an, on a déjà mis en place différentes choses, a rappelé le président de la FFR sur Canal+. En février, on a lancé un plan cocaïno-alcoolisme en lien avec la Ligue nationale de rugby parce qu’on avait entendu parler de choses qui n’allaient pas. Je l’ai dit récemment dans un édito, j’ai dit qu’il y avait des problèmes d’alcool et de violences, notamment sexuelles, dans le rugby. On a lancé un plan anti-violences. Mais aujourd’hui, il faut se concentrer sur l’actualité, c’est-à-dire la plaignante, deux gamins incarcérés, on essaie d’avoir des conditions décentes. Il y aura un avant et un après mais on traitera le sujet dans un deuxième temps (…) Il y aura un avant et un après, je n’aurai pas la main tremblante. On n’a pas eu la main tremblante dans l’affaire Melvyn Jaminet, ce n’était pas acceptable d’entendre ça de la part de quelqu’un qui porte le maillot de l’équipe de France. Il faut qu’on s’arrête, qu’on réfléchisse, et qu’on mette quelque chose en place. Ce sera différent, c’est sûr, mais nous ne le faisons pas à la va-vite. Sachons quelles sont les priorités. Aujourd’hui, nous sommes en action.
Grill relève des « incohérences » dans le dossier mais veut « laisser la justice décider »
Le patron de la FFR est ensuite revenu sur la « semaine assez dramatique » vécue par le rugby français. « Il était important de laisser la plaignante s’exprimer, il était également important que les joueurs puissent s’exprimer. On a essayé de gérer avec Jean-Marc Lhermet pour garder les joueurs dans le rugby. »
Avant de poursuivre : « Pour l’instant, les joueurs n’ont pas encore pu plaider leur cause et expliquer leur vision. Il y a clairement deux visions dans cette affaire, il y a des incohérences. On verra ce que décidera la justice. Il est important de laisser la justice argentine décider, pour que tout puisse se dérouler. Tout est prêt, on a trouvé une maison (en Argentine pour une éventuelle assignation à résidence, ndlr), on a un avocat en France, un avocat en Argentine. Tout est organisé. Je ne suis ni juge ni enquêteur. C’est ça la justice, il faut la respecter. »
Inculpés de viol aggravé, Hugo Auradou et Oscar Jegou « sont sereins car ils savent qu’ils sont innocents dans cette affaire, mais bien sûr ils sont inquiets de la situation », a déclaré à la presse German Hnatow après la décision du parquet de Mendoza (nord-ouest de l’Argentine) d’inculper les deux joueurs, qui risquent jusqu’à 20 ans de prison.