« Le rugby a sauvé mes Jeux », Buchard explique son double projet rugby-judo après Paris 2024
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« Le rugby a sauvé mes Jeux », Buchard explique son double projet rugby-judo après Paris 2024

« Le rugby a sauvé mes Jeux », Buchard explique son double projet rugby-judo après Paris 2024

La quadruple médaillée olympique Amandine Buchard est revenue dans l’émission ce lundi Sport Intégral sur ses deux médailles obtenues aux JO de Paris. La judoka française s’est également exprimée sur son pari fou : participer aux JO de Los Angeles en 2028… en rugby à 7.

Une décision surprenante. Médaillée de bronze et d’or aux Jeux olympiques de Paris 2024, la judoka française Amandine Buchard a révélé lundi sa volonté de se lancer dans un double projet en vue des JO 2028 : celui d’allier judo et rugby. Un choix sur lequel elle est longuement revenue dans Intégrale Sport, expliquant son premier amour pour le ballon ovale.

« C’était il y a dix ans, j’étais au collège. Mon père était encore là, j’étais pleine d’énergie et j’avais du mal à me canaliser. Le judo ne me suffisait pas. Je faisais beaucoup de sport à l’Association Sportive. J’avais deux profs de sport que j’adorais qui étaient rugbymen et qui m’ont dit de venir. J’y suis allée, j’ai adoré. Je me suis épanouie, j’ai fait quatre ans en AS… », se souvient-elle.

Revenir à ses premiers amours pour mieux combattre en judo

Avant d’intégrer le cursus sport-études de Brétigny, Amandine Buchard avait choisi le judo, mais était « dégoûtée d’arrêter » et l’a rappelé lundi sur RMC : « Mes entraîneurs de rugby m’ont toujours dit que si ça ne marchait pas en judo, on essaierait le rugby à XV. »

Elle retrouvera finalement le rugby plus tôt que prévu. « En fin d’année dernière, on avait beaucoup de pression avec les JO de Paris, on était particulièrement attendue en judo car on était censée être le sport qui rapportait le plus de médailles, avec une équipe féminine qui est la meilleure du monde », confie-t-elle.

« C’est un statut que j’ai eu du mal à assumer au fur et à mesure, c’était un stress quotidien. J’en suis arrivée à la fin de l’année à rejeter le judo, j’y suis allée à contrecœur, pas épanouie, j’étais au plus mal… J’ai raté les Jeux de Rio alors j’ai dit à mes entraîneurs : « Je suis au plus mal, je n’ai plus le cœur à toucher le kimono, à m’entraîner, si je continue comme ça je vais droit dans le mur et je ne sacrifierai pas une deuxième fois ma santé pour les JO. »

« Le rugby a sauvé mes Jeux »

« J’ai fait une pause avec le judo, avec mon préparateur mental et mon psychologue et je n’y suis pas allée par quatre chemins : c’était le rugby. J’ai rejoint un petit club près de chez moi et j’ai commencé à me sentir épanouie car j’étais considérée comme une femme et une athlète, pas comme la judoka médaillée olympique. J’ai aimé retourner à l’INSEP, m’y entraîner deux fois par jour, car je savais qu’à la fin de la journée j’avais mon troisième entraînement de rugby. Cela m’a remotivée et a sauvé mes Jeux, car j’allais droit vers un mur psychologique. »

Depuis, l’athlète a décidé de se lancer un véritable défi : participer aux prochains Jeux olympiques en judo et en rugby. Un projet qui n’a pas été suivi par son club PSG Judo, qui lui a annoncé qu’elle serait donc sans club à partir du 31 août.

« C’est trop compliqué et l’inconnu fait peur. Pour des institutions comme celle-ci, c’est du jamais vu. Ils ne croient pas forcément à ce projet, mais moi oui », assure-t-elle dans l’émission. Sport Intégral. C’est dommage car il y a une très belle histoire à écrire et ça ne m’aurait pas impacté sur le judo, au contraire, car si je suis double médaillée olympique c’est grâce au rugby qui m’a porté vers le haut. Je trouverai des solutions, j’ai dit que je cherchais un club… »

Un joueur de rugby déjà expérimenté

Amandine Buchard défend également son projet rugbystique : « Je ne pars pas de zéro, je suis en bonne condition physique, je cours vite, j’ai de très bons appuis, j’ai fait du rugby pendant quatre ans dans le passé, je l’ai fait récemment. Ce qui m’a aussi aidée, ce sont les retours des filles de mon équipe qui n’avaient pas l’impression que je n’avais pas joué au rugby depuis des années. Ce sont des indicateurs qui me disent que si je suis entre de bonnes mains et bien entraînée, je suis capable d’atteindre un très bon niveau. »

Au niveau du poste, celui qui a été demi de mêlée pendant quatre ans ne dit pas que ce soit très compliqué : « Quand j’ai recommencé à jouer au rugby, on m’a testé en 9, 10, sur l’aile et on m’a mis au centre, en numéro 13, parce que vu mes capacités, j’étais capable d’accélérer et de plaquer très bien. C’est d’ailleurs l’un de mes postes préférés. J’aime ce poste, mais si je rejoins un club de haut niveau, ils me mettront peut-être à un autre poste ! »

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