le Royaume-Uni s’engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 81 % d’ici 2035
Ce nouvel objectif est l’axe central de la nouvelle contribution déterminée au niveau national que chaque pays signataire de l’accord de Paris sur le climat doit soumettre à l’ONU d’ici février.
Publié
Temps de lecture : 2min
Mardi 12 novembre, le Royaume-Uni s’est engagé à réduire « au moins 81% » ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2035 par rapport à 1990, dans le cadre de son ambition climatique, a annoncé le Premier ministre Keir Starmer lors de la COP29 à Bakou. « Un problème mondial nécessite également un partenariat mondial et une coopération internationale responsable »a déclaré le chef du gouvernement britannique, l’un des rares dirigeants du G20 présents à ce sommet climatique en Azerbaïdjan, appelant « à toutes les parties de présenter des objectifs ambitieux ».
Ce nouvel objectif constitue l’axe central de la nouvelle contribution déterminée au niveau national (NDC) que le Royaume-Uni, comme tous les autres pays signataires de l’accord de Paris sur le climat, doit soumettre à l’ONU d’ici février. Interrogé sur la menace que fait peser l’élection de Donald Trump sur un éventuel retrait des États-Unis de cet accord, qui vise à limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C, Keir Starmer a répondu qu’il ne comptait pas. « ne pas dire aux autres comment se comporter ».
« Tout le monde sait qu’il y a une transition énergétique »a-t-il argumenté, ajoutant qu’il voulait « continuer à faire preuve de leadership au Royaume-Uni » dans cette affaire. La nouvelle ambition du Royaume-Uni est conforme à la recommandation formulée le mois dernier par la Commission sur le changement climatique (CCC), chargée de conseiller le gouvernement sur sa politique climatique. Dans sa précédente CDN, le Royaume-Uni s’était engagé à réduire ses émissions de 68 % d’ici 2030 par rapport à 1990, et à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Il est « actuellement à près de 50 % de réduction des émissions »mais le pays n’est pas « pas sur la bonne voie » pour atteindre l’objectif 2030, soulignait en octobre la climatologue Corinne Le Quéré, membre du CCC et ancienne présidente du Haut Conseil pour le Climat. L’ONG Greenpeace s’est félicitée mardi d’un nouvel objectif « relativement ambitieux » et la décision de Keir Starmer « pour avancer » après les revers du précédent gouvernement conservateur. « Mais les objectifs doivent être soutenus par des actions audacieuses »elle a prévenu.