Les maladies cardiovasculaires constituent un problème majeur de santé publique. Elles sont souvent aggravées par des pathologies particulières, dont l’apnée du sommeil. Le ronflement, souvent considéré comme un simple désagrément nocturne, pourrait en réalité être un indicateur sérieux de problèmes de santé, notamment d’hypertension non contrôlée.1. Une étude récente2 met en évidence des résultats significatifs sur ce sujet.
Une équipe australienne de l’Institut de santé d’Adélaïde a étudié 12 287 participants. À l’aide de capteurs de surveillance à domicile placés sous le matelas pour suivre les ronflements, les chercheurs ont recueilli chaque nuit pendant six mois les données relatives à leur sommeil. Ces informations ont été comparées aux mesures de la tension artérielle prises à différents moments de la journée.
Le ronflement est souvent associé au syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAOS), un trouble caractérisé par des interruptions répétées de la respiration pendant le sommeil. Ces interruptions provoquent des baisses temporaires du taux d’oxygène dans le sang et des micro-éveils, perturbant le sommeil réparateur. Le SAOS est lié à divers problèmes de santé, notamment l’hypertension artérielle, les maladies cardiaques et le diabète.
Risque deux fois plus élevé d’hypertension artérielle
Les résultats montrent que le ronflement régulier, quelle que soit la gravité de l’apnée du sommeil, est fortement associé à une augmentation de la pression artérielle. « Les participants qui ronflaient plus de 10 % du temps pendant la nuit avaient 1,9 fois plus de risques de souffrir d’hypertension non contrôlée », expliquent les auteurs. De plus, en utilisant des capteurs de surveillance à domicile, les chercheurs ont pu suivre les participants dans leur environnement naturel, offrant ainsi une perspective plus précise et applicable aux conditions réelles.
« Ces méthodes permettent de collecter des données qui seraient difficilement accessibles en laboratoire, améliorant ainsi la qualité des informations collectées », Les auteurs précisent que l’étude a également mis en évidence la variabilité nocturne des événements d’apnée du sommeil et la nécessité de mesures répétées pour obtenir une estimation précise de la gravité de ces troubles.
Moins de ronflements pour moins de risques ?
Ces résultats ont des implications importantes car ils suggèrent que les interventions thérapeutiques visant à réduire le ronflement pourraient potentiellement réduire le risque d’hypertension et améliorer la santé cardiovasculaire. « Nos recherches ouvrent la voie à de nouvelles questions sur l’impact du ronflement sur la santé et sur la nécessité d’approches thérapeutiques intégrées pour les troubles du sommeil et l’hypertension », ajoutent les scientifiques. De plus, la forte relation entre le ronflement et l’hypertension démontrée dans cette publication souligne la nécessité d’inclure le dépistage du ronflement dans la pratique clinique standard. Pour les auteurs, il ne fait aucun doute que leurs « résultats suggèrent que les professionnels de la santé devraient considérer le ronflement comme un facteur de risque d’hypertension et surveiller de près les patients qui présentent ces symptômes ».
Enfin, l’étude ouvre des pistes de recherche futures pour explorer les mécanismes sous-jacents à cette association. Il serait par exemple pertinent d’examiner comment les interventions visant à réduire le ronflement, comme les appareils à pression positive continue (CPAP) ou les appareils d’avancée mandibulaire, peuvent influencer la prise en charge de l’hypertension. Car, si rien n’est dit dans cet article sur les rêves des ronfleurs, ce qui manque pour l’instant, c’est de vérifier que la réduction du ronflement entraîne bel et bien une amélioration significative de la tension artérielle. Et ce, au-delà de la mauvaise nuit passée par le partenaire !
L’appareil d’avancée mandibulaire est amovible et destiné à être porté pendant le sommeil. Il maintient la mandibule en position avancée au moyen de gouttières dentaires articulées. Cette avancée mandibulaire vise à augmenter le calibre des voies aériennes supérieures, notamment au niveau de l’oropharynx, et à corriger les événements obstructifs pendant le sommeil.
Source : Haute Autorité de Santé
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