Marco Mouly a été placé sous le statut de témoin assisté dans l’enquête sur la société d’investissement luxembourgeoise LSK, présidée un temps par Dominique Strauss-Kahn.
Il est soupçonné d’avoir blanchi plusieurs millions d’euros grâce à la fraude à la taxe carbone.
De nouveaux soucis de justice pour Marco Mouly. Le « roi des escroqueries » a été placé vendredi sous le statut de témoin assisté dans l’enquête sur la société d’investissement luxembourgeoise LSK, a appris l’AFP auprès de ses avocats. L’homme de 59 ans est soupçonné d’avoir blanchi 5 à 15 millions d’euros détournés grâce à la fraude à la taxe carbone dans la société Assya, devenue LSK (Leyne Strauss-Kahn & Partners), au début des années 2010. A noter que ce cabinet a été présidé entre 2013 et 2014 par Dominique Strauss-Kahn.
« Il reconnaît les faits, mais il ne peut être poursuivi car il a déjà été condamné dans l’affaire de la taxe carbone pour blanchiment d’argent », ont réagi auprès de l’AFP les avocats de l’intéressé, Me Philippe Ohayon et Salomé Cohen. En conséquence, Marco Mouly a été interrogé vendredi par le juge d’instruction, sous le statut de témoin assisté, intermédiaire entre celui de simple témoin et de mis en examen, ce qui permet notamment d’accéder au dossier.
Depuis 2016, un juge d’instruction enquête sur des soupçons de blanchiment, d’escroquerie en bande organisée, d’abus de biens sociaux et d’abus de confiance visant LSK. Dans le cadre de cette affaire, son ancien dirigeant, qui a également été directeur général du Fonds monétaire international (FMI), a été placé en 2019 sous le statut de témoin assisté. « DSK » a fait l’objet de plusieurs plaintes déposées par d’anciens actionnaires qui estiment s’être trouvés confrontés, au moment de leur investissement, à une situation financière qui ne correspondait pas à la réalité. L’entreprise a finalement été déclarée en faillite en novembre 2014.
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De son côté, Marco Mouly a été condamné en appel à huit ans d’emprisonnement et un million d’euros d’amende dans l’affaire dite de la « taxe carbone », une vaste fraude à la TVA sur le marché des droits à polluer. , en 2017.