Vous pouvez vous amuser, à condition que vous le fassiez avec le cœur. Nous ironsLa première caractéristique d’Enya Barroux le montre brillamment en suivant une famille excentrique et dysfonctionnelle pour un voyage extraordinaire. Celui qui les mène en Suisse où la grand-mère a l’intention de mettre fin à sa vie.
Le fils (David Ayala) et la petite-fille (la brillante découverte Juliette Gasquet) accompagnent la vieille dame (Hélène Vincent) au suicide assisté qu’elle a réservé dans toute la conscience sans les informer. Une assistance infirmière (Pierre Lottin) est lancée dans son aventure. Il apporte un vent supplémentaire de fantaisie au cœur du petit groupe.
Une ode à la liberté de choix
«Mon film est, surtout, une ode à la liberté et le droit de choisir. Si les gens préfèrent mettre fin à leur vie à l’hôpital, c’est leur droit le plus strict, mais je crois que nous devons également respecter les décisions des gens qui souhaitent autre chose », confie Enya Barroux à 20 minutes. Son film n’est en aucun cas des prosélytes. « Je fais campagne pour que tout le monde puisse agir comme ils le souhaitent sans lui être imposé une façon de mourir. »
Il est impossible de ne pas penser Little Miss Sunshine Devant ce fantasme de douce-bitter, un film de route à bord d’un camping-car où le casting est pour beaucoup de succès. Les deux actrices, qui se séparent plus de 60 ans, ont également été récompensées à l’Alpe d’Huez, un beau symbole intergénérationnel pour cette comédie abordant un sujet brûlant de la société.
Un sujet tabou
Hélène Vincent avait déjà envoyé le problème du suicide assisté dans la magnifique Quelques heures de printemps par Stéphane Brizé. « À mon âge, c’est un thème dont nous nous sentons près », explique l’actrice octogénaire. Pour ma part, je suis prêt à adopter la solution de suicide assistée et je trouve important que nous en parlions, qu’elle ne reste pas taboue ».
La famille de l’héroïne met un peu de temps pour avoir l’idée que la décision de leur ancêtre est irrévocable, pour la comprendre puis l’accepter. « Cette histoire m’a donné à réfléchir, reconnaît l’actrice Juliette Gasquet, 18 ans. Je ne me sens évidemment pas concerné personnellement mais je comprends l’approche. »
Une fin contrôlée
La jeune adulte éblouissante face à son aîné souffrant d’une maladie incurable qu’elle essaie de cacher la souffrance avec dignité. Leurs rapports offrent de très beaux moments de complicité qui restent heureux malgré les circonstances. « Ce qui serait triste, c’est de ne pas pouvoir choisir et qu’elle est obligée de vivre une mort douloureuse qu’elle refuse avec tout son être, insiste sur Enya Barroux. Là, tout le monde a la possibilité de tirer le meilleur parti des derniers moments et de créer de très beaux souvenirs. » «
Nos articles de cinéma
Si la fin annoncée se déplace, les spectateurs restent également le rire d’une partie de Monopole ou la natation improvisée. « Mon objectif n’était pas de gravir l’atmosphère », explique Enya Barroux. Je crois fermement qu’une fin qui a été librement contrôlée peut être moins douloureuse de vivre à la fois pour la personne concernée que pour sa famille. »Nous voulons le titre Nous ironssera prophétique pour la fréquence intérieure de ce film qui ouvre le débat avec la délicatesse.