A l’issue de sa consultation avec Emmanuel Macron lundi, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a annoncé que les élus de son parti voteraient en faveur d’une motion de censure face à un gouvernement de Nouveau Front populaire.
La stratégie est claire côté RN. Ce lundi, Emmanuel Macron poursuit ses consultations, en vue de nommer son prochain Premier ministre. Après avoir reçu la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet plus tôt dans la matinée, le chef de l’Etat s’est entretenu avec Jordan Bardella et Marine Le Pen, représentants du Rassemblement national.
A l’issue de cet entretien, le président du parti a indiqué avoir fait part à Emmanuel Macron de son inquiétude quant aux résultats des élections législatives qui, selon lui, ont porté « l’extrême gauche aux portes du pouvoir ».
En réponse, Jordan Bardella a informé le chef de l’Etat que les 126 députés du Rassemblement national voteraient en faveur d' »une motion de censure à l’égard d’un probable gouvernement du Nouveau Front populaire », dont la candidate Lucie Castets a été reçue vendredi dernier à l’Élysée. Plus largement, le Rassemblement national censurera « tout gouvernement de gauche ».
Le président du RN n’est pas le seul dans cette situation. En effet, vendredi dernier, plusieurs ministres démissionnaires et élus du bloc central, rattachés à Emmanuel Macron, ont également assuré qu’ils censureraient un gouvernement incluant des membres de La France Insoumise, et plus largement du NFP.
Marine Le Pen veut sortir de l’impasse
De son côté, constatant une impasse politique manifeste, la cheffe de file des députés RN Marine Le Pen a demandé l’ouverture d’une session extraordinaire de l’Assemblée avant la nomination d’un Premier ministre.
Avant de donner une réponse, Emmanuel Macron doit encore rencontrer ce lundi le président des Républicains Eric Ciotti, ainsi que le président du Sénat Gérard Larcher.
