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le RN sort des slogans anti-immigrés en conseil régional, une plainte annoncée

le RN sort des slogans anti-immigrés en conseil régional, une plainte annoncée

La présidente socialiste du conseil régional a annoncé vouloir porter plainte pour « incitation à la haine » ce jeudi, en raison des « amalgames nauséabonds » véhiculés par ces pancartes.

La présidente socialiste du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, a annoncé jeudi son intention de porter plainte pour « incitation à la haine » contre des élus du Rassemblement national qui ont brandi des pancartes anti-immigration en séance plénière.

Dans la matinée, la séance a été brièvement interrompue lorsque des conseillers du RN tenaient à bout de bras des affiches avec le message « Violeurs étrangers dehors » en soutien aux militantes d’un collectif « identitaire féministe » à Besançon.

« Il faut arrêter avec ces amalgames nauséabonds. Les affiches brandies et les propos répétés associant immigrés et viol sont intolérables partout et encore plus dans une enceinte républicaine », a déclaré solennellement le président.

« J’ai donc décidé de saisir le procureur de la République. J’ai également l’intention de porter plainte pour incitation à la haine», a souligné l’élu avant la pause déjeuner.

Des propos repris du collectif d’extrême droite Némésis

Deux militants du collectif Némésis ont brandi le même message dimanche lors du carnaval de Besançon, ce qui a donné lieu à une plainte de la maire écologiste de la ville, Anne Vignot.

L’un d’eux, âgé de 19 ans, a été placé en garde à vue mardi pour quelques heures, dans le cadre d’une enquête préliminaire pour « incitation à la haine ou aux violences contre un groupe de personnes en raison de leur origine ou d’une prétendue race ».

Lors de la séance du conseil régional, le président du groupe RN Julien Odoul, également député et porte-parole du parti, a exprimé son soutien à ces femmes au nom, selon lui, de la « liberté d’expression ».

C’est à ce moment que les conseillers RN ont brandi leurs pancartes, selon la retransmission vidéo de l’assemblée.

« Vocabulaire nazi »

Plus tard, Marie-Guite Dufay a dénoncé dans un communiqué l’usage par l’un de ces élus d’une « expression empruntée au vocabulaire nazi », le mot « Untermensch », « sous-humain » en allemand, au sein de l’hémicycle.

Dans un communiqué dans la soirée, l’élu RN Thomas Lutz a reconnu avoir prononcé ce mot, regrettant un usage « insuffisant, inapproprié et très malheureux » afin de « qualifier le statut des élus de l’opposition ».

« Il est bien évident qu’à aucun moment je n’ai voulu faire un parallèle avec le martyre du peuple juif », a-t-il déclaré.

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