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Le Rassemblement national déclare à Libération qu’il ne siégera plus aux côtés du parti allemand dans le groupe ID. Une décision qui fait suite aux propos du tête de liste AfD aux élections européennes, Maximilian Krah, qui affirmait qu’un « SS n’était pas automatiquement un criminel ».
Il ne manquait plus qu’une référence à l’Allemagne nazie pour enflammer encore davantage les relations entre le Rassemblement national (RN) et son allié allemand Alternative für Deutschland (AfD). C’est fait : « Nous ne siégerons plus avec eux lors du prochain mandat » a annoncé le directeur de campagne de Jordan Bardella, Alexandre Loubet, ce mardi 21 mai à Libé. La faute en revient aux multiples déclarations visant à réhabiliter les SS, faites par la tête de liste AfD pour les élections européennes du 9 juin, Maximilian Krah, au journal italien La République. «Je ne dirais jamais que quiconque porte un uniforme SS est automatiquement un criminel» assume ainsi l’eurodéputé d’extrême droite, qui siège aux côtés de Jordan Bardella au sein du groupe Identité et démocratie (ID), dans un entretien au quotidien italien du 18 mai.
« La culpabilité doit être évaluée au cas par cas, à la fin de la guerre il y avait près d’un million de SS. Même Günter Grass faisait partie de la Waffen-SS. poursuit le même, oubliant un peu vite que si le prix Nobel allemand de littérature, par ailleurs engagé à gauche, a attendu le soir de sa vie pour révéler cet épisode, c’est sans doute parce qu’il a ressenti quelque chose comme un sentiment de culpabilité. Et pour enfoncer le clou : « Parmi les 900 000 SS, il y avait aussi beaucoup de paysans : il y avait certes un pourcentage élevé de criminels, mais pas seulement. » Ces positions ne sont pas nouvelles. Dans une vidéo