le RN et LFI s’apprêtent à déposer des motions de censure
Un mois plus tôt, les Insoumis et les Lépénistes avaient simultanément menacé l’exécutif de motions de censure, en l’absence de projet de loi de finances rectificative.
L’ultimatum est sur le point d’expirer. Brandée à partir du 30 avril par les députés de La France insoumise (LFI), la menace d’une motion de censure sera mise à exécution en fin de semaine, a annoncé l’Insoumis Manuel Bompard. « Si dans un mois il n’y a pas de projet de loi de finances rectificative, alors nous déposerons une motion de censure », avait déjà prévenu l’Insoumis Éric Coquerel. Même délai « trente jours » accordée par le Rassemblement national (RN) fin avril, accompagnée de pressions sur le groupe Les Républicains (LR). « Elle arrive, on va la déposer. » La députée lepéniste Laure Lavalette l’a encore assuré ce mardi avant d’expliquer que cette motion de censure «sera l’occasion de voir ce que feront les LR. « Vont-ils être à nouveau la béquille du gouvernement ou vont-ils voter pour, ce qui nous permettra de retourner aux urnes ? » a demandé l’élu varois sur TF1. Les deux avertissements ont été lancés simultanément alors que le gouvernement, en quête de dix milliards d’euros d’économies, avait décidé de retravailler le budget 2024 par décret, sans passer par le Parlement.
« Cet ultimatum expire en milieu de semaine. Et oui, si en milieu de semaine le gouvernement n’a toujours pas déposé de projet de loi rectificative, nous déposerons une motion de censure. a réitéré Manuel Bompard sur Sud Radio ce mardi. Une nouvelle menace dont l’exécution ne laisse guère de doute, l’exécutif ayant définitivement enterré l’idée d’un projet de loi de finances rectificative (PLFR). « A priori, le gouvernement ne va pas bouger donc oui je vous le confirme, si le gouvernement ne bouge pas, je lui donnerai quand même un ou deux jours pour respecter le délai que nous nous sommes fixé, nous déposerons une motion de censure d’ici le week-end », a relevé le coordinateur national de LFI.
Si elles sont déposées, les deux motions de censure seront examinées dans un délai de 48 heures, donnant ainsi la possibilité aux oppositions de faire tomber le gouvernement à quelques jours des élections européennes.