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le RN en tête devant la gauche, la Macronie distancée dans un nouveau sondage

Le Nouveau Front Populaire a présenté le chiffrage et le financement de son programme. L’alliance de gauche a détaillé vendredi un ambitieux programme de relance budgétaire, avec 25 milliards d’euros de dépenses supplémentaires à partir de 2024. Selon les chiffres présentés en conférence de presse, les dépenses publiques supplémentaires pourraient atteindre 150 milliards d’euros fin 2027 à recettes équivalentes, en grande partie grâce à une augmentation des impôts. Parmi les mesures phares dès 2024, l’instauration d’un impôt sur la fortune (ISF) « à composante climatique ». Cela rapporterait 15 milliards d’euros, au même titre qu’une taxe sur les superprofits.

Un sondage voit une possible majorité absolue pour le RN… avec Ciotti. Le Rassemblement national allié à Éric Ciotti est crédité de 250 à 300 députés à la future Assemblée nationale, selon une enquête Odoxa pour Le Nouvel Obs. Le RN disposerait, dans la fourchette haute du sondage, d’une majorité absolue fixée à 289 sièges. L’Ifop estime de son côté que le Nouveau Front populaire peut espérer entre 180 et 210 députés, selon une enquête réalisée pour Le Figaro, LCI et Sud Radio. Le camp présidentiel perdrait plus de la moitié de ses effectifs au Palais Bourbon, puisqu’il est crédité de 80 à 110 sièges (contre 250 sous le mandat précédent). Le Rassemblement national et ses alliés (dont les amis d’Eric Ciotti) disposent de 200 à 240 députés.

Macron ne fait pas de différence entre le Nouveau Front Populaire et le Rassemblement National. Emmanuel Macron a dos à dos les extrêmes et a une nouvelle fois défendu sa décision de dissoudre l’Assemblée, appelant à ne pas en avoir « peur », lors de la Fête de la musique vendredi soir. « Il y a des extrêmes que nous ne pouvons pas laisser passer », a-t-il insisté sous les applaudissements. « Je vous le dis en responsabilité, on n’arrive pas à les laisser monter et se dire « c’est très grave et ça va arriver ». Il est désormais temps d’être responsable ! « .

Raphaël Glucksmann, Valérie Rabault et Aurélien Rousseau ne soutiennent pas Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre. Glucksmann a réaffirmé vendredi que le leader de LFI, Jean-Luc Mélenchon, accusé d’ambiguïtés sur l’antisémitisme, ne serait pas Premier ministre en cas de victoire de la gauche à ce scrutin. Aurélien Rousseau, candidat NFP dans les Yvelines, estime qu’en cas de victoire du NFP, le prochain Premier ministre doit être « une personnalité fédératrice, à l’épicentre. Aujourd’hui, ce n’est pas Jean-Luc Mélenchon. » Même son de cloche pour la députée sortante Valérie Rabault, qui assure qu’elle ne « soutiendra » pas une candidature de Jean-Luc Mélenchon au poste de Premier ministre en cas de victoire du NFP. « Je continuerai à dénoncer ses dérives », affirme l’élu PS.

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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