Lorsqu’on lui demande de se présenter, Rafik Bedoui répond : « un médecin de 43 ans », « père de famille », mais surtout « un amoureux de la France ». C’est précisément l’amour qui l’a poussé à quitter son pays d’origine, l’Algérie, pour s’installer en France en 2011. Il est venu rejoindre une Lyonnaise, qui est devenue son épouse et la mère de leurs trois enfants.
Diplômé en Algérie, Rafik Bedoui enchaîne les contrats précaires depuis plus de dix ans. Et la nationalité française qu’il a obtenue en 2021 n’y change rien. Pour bénéficier d’un contrat à durée déterminée (jusqu’en 2025), il a choisi il y a deux ans de prendre un poste dans un hôpital de Guadeloupe, au milieu d’un désert médical.
« En France, dans les hôpitaux, on se retrouve parfois avec des services entiers remplis de FFI (Fisant fonction d’interne) : des médecins de nationalité étrangère – africaine, maghrébine ou sud-américaine –, diplômés de longue date, expérimentés, qui remplacent parfois les chefs de service et s’occupent de la formation des internes, mais qui ont le statut d’étudiant », explique Rafik Bedoui.
Si le RN l’emporte, il craint que la situation ne s’aggrave dans les hôpitaux et les déserts médicaux. « Si ces médecins sont expulsés du jour au lendemain, certaines zones risquent de se retrouver sans soignants. »
Rafik Bedoui craint qu’en cas d’arrivée au pouvoir du RN, son contrat ne soit pas prolongé. « Je pourrais me retrouver interdit d’exercice, alors que je suis parti à l’étranger pour combler un désert médical. »
Même s’il juge « dramatique » l’éventualité d’un gouvernement d’extrême droite, Rafik Bedoui ne se voit pas quitter la France. « Si des médecins étrangers sont venus ici, ce n’est pas seulement pour bénéficier d’une meilleure situation. Ce sont souvent des histoires humaines, des gens qui ont rencontré la France, des Français et des Françaises, qui ont fondé des familles. On ne peut pas leur dire du jour au lendemain : « À la fin de l’année, vous devez quitter le pays ». C’est compliqué… surtout pour des médecins qui ont tout donné, notamment pendant la crise du Covid-19. »
Plus généralement, Rafik Bedoui s’oppose à un parti dont les idées « prônent l’exclusion ». « Pendant plus de dix ans, j’ai travaillé dans l’humanitaire. Et quand on entend les histoires de migrants, qui quittent leur pays à contrecœur et qui ont vécu des histoires qui vous tiennent éveillé pendant des semaines, on ne peut pas rester indifférent et leur dire de rentrer chez eux. »
En tant que soignant, le médecin tente néanmoins de se mettre à la place des autres, en l’occurrence celle des électeurs du parti d’extrême droite. « Ils ont sans doute de bonnes raisons, selon eux, de voter RN. Mais essayons de les rassurer. Je veux qu’on reconstruise une France ensemble plutôt que de déconstruire tout ce que nous avons. »
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