«Le risque épidémique n’est plus à exclure», prévient l’ARS

L’Agence régionale de santé de La Réunion a annoncé qu’un sixième cas autochtone de chikungunya a été identifié sur l’île ce vendredi 13 septembre.

Il s’agit d’une personne résidant dans le même quartier de Saint-Gilles-les-Bains que les quatre premiers cas. Diagnostiqué par PCR, il est en cours de confirmation par le Centre national de référence associé du CHU Nord.

Avec six cas recensés dans deux communes de l’île, à Saint-Gilles et Saint-Louis, « le risque épidémique ne peut plus être exclu », prévient l’Agence régionale de santé.

L’ARS précise que les équipes de lutte anti-vectorielle sont en contact avec les services municipaux, pour poursuivre leurs actions dans ce quartier de Saint-Gilles. Les équipes sont également mobilisées à Saint-Louis, où le cinquième cas a été identifié hier.

Fièvre, douleurs : les malades présentent des symptômes proches de ceux de la dengue. Le 23 août, un premier cas de chikungunya a été identifié par l’ARS, une première depuis dix ans.

Avec un cinquième cas recensé à Saint-Louis et un sixième à Saint-Gilles, les Réunionnais craignent un retour de l’épidémie de chikungunya qu’ils ont déjà connue de 2005 à 2007. A l’époque, le virus avait sévèrement touché l’île, provoquant plus de 200 décès et des formes chroniques invalidantes. L’OMS avait alors décrit le chikungunya comme un virus potentiellement dangereux pour la santé.

L’ARS demande à la population d’appliquer quotidiennement les mesures de prévention pour lutter contre la propagation du virus.

Elle vous encourage à vous protéger des piqûres de moustiques, à retirer tout ce qui pourrait contenir de l’eau autour de votre maison et à consulter un médecin dès les premiers symptômes.

• Pour lutter contre les moustiques, vous devez éliminer chaque semaine les gîtes larvaires (nids de moustiques) de votre habitation et autour de votre maison : jeter les tasses, les petits récipients ; vider les gouttières, les pneus, les plantes qui retiennent l’eau ; rendre les dispositifs de stockage d’eau inaccessibles aux moustiques (installer des moustiquaires ou des tissus, etc.) ; traiter ou vider les piscines inutilisées, etc.
• Protégez-vous des piqûres de moustiques : sprays anti-moustiques, moustiquaires pour enfants et personnes alitées, diffuseurs/spirales, vêtements longs, etc.
• Consultez votre médecin si vous présentez des symptômes (forte fièvre, douleurs articulaires, maux de tête, fatigue extrême, etc.) et continuez à vous protéger contre les piqûres de moustiques.
• Allez à l’hôpital si votre santé se détériore.