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Le risque de récession s’estompe-t-il ?

Après la panique enregistrée lundi 5 août, les Bourses mondiales sont beaucoup plus stables dix jours plus tard, même si tous les regards sont fixés sur les Etats-Unis, dans la crainte d’une récession.

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Les traders de S&P à la Bourse de Chicago pendant le discours du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, le 12 juin 2024 à Chicago. (SCOTT OLSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Si ce n’était pas, début août, le seul motif de l’effervescence des investisseurs de Tokyo à New York en passant par Francfort, Paris et Londres, la crainte d’un début de récession outre-Atlantique a joué un rôle majeur. La première économie mondiale, avec sa monnaie standard, le dollar, serait-elle en panne ? Une situation qui aurait évidemment des conséquences en cascade. La crise des subprimes de 2008 reste un traumatisme.

Cette fois, ce sont les mauvais chiffres de l’emploi qui ont créé la panique avec une forte hausse du chômage et une baisse des créations d’emplois. Depuis cette vague de panique, la situation s’est apaisée sur les marchés financiers, mais pas les débats aux Etats-Unis. Des économistes de renom s’interpellent via les réseaux sociaux. L’intervention de Claudia Sahm, ancienne de la FED, la Réserve fédérale américaine, ancienne de l’équipe de Barack Obama à la Maison Blanche, n’est pas passée inaperçue. Cette économiste a créé un indicateur qui porte son nom et c’est sur lui que se penchent tous ceux qui croient, aux Etats-Unis et ailleurs, que l’économie américaine est bel et bien en train de dégringoler.Les États-Unis ne sont pas en récession, même si l’indicateur qui porte mon nom le dit, répond Claudia SAHM sur X, anciennement Twitter. Mais elle ajoute et c’est presque plus important : Cela étant dit, le risque de récession est élevé, ce qui plaide en faveur d’une baisse des taux d’intérêt de la part de la Réserve fédérale américaine.

La Réserve fédérale américaine doit intervenir pour donner un coup de fouet à l’économie américaine dès maintenant. C’est le même débat que nous avons en Europe depuis un an. La Réserve fédérale tarde-t-elle trop à baisser ses taux directeurs, un élément essentiel pour créer une dynamique et relancer la consommation, l’un des moteurs de l’économie, mais qui risque aussi de relancer l’inflation, et donc d’entraîner une hausse des prix.

La prochaine réunion de la Fed est prévue à la mi-septembre. Une date bien trop tardive pour certains économistes, qui appellent avec humour le patron de la Fed, Jerome Powell, à écourter ses vacances d’été pour agir en plein été et baisser les taux directeurs américains.

Dans ce contexte tendu, plusieurs indicateurs économiques sont attendus outre-Atlantique cette semaine. Les marchés attendent la publication des prix à la consommation, qui seront publiés mercredi 14 août. Cet indicateur permettra aux investisseurs et aux économistes de savoir s’il y a lieu de s’inquiéter, d’appeler un peu plus fort à une intervention rapide de la FED, ou s’il vaut mieux s’armer d’un peu de patience pour ne pas créer une nouvelle vague de panique.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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