Le risque de mourir dans un avion est de plus en plus faible
Entre 2018 et 2022, la moyenne était d’un décès pour 13,7 millions de passagers dans le monde, contre un pour 7,9 millions de passagers entre 2008 et 2017 et un pour 350 000 passagers entre 1968 et 1977, selon une étude publiée jeudi 8 août.
Prendre l’avion devient plus sûr, le risque de mourir ayant diminué de moitié chaque décennie depuis la fin des années 1960, selon une étude du Massachusetts Institute of Technology (MIT) publiée jeudi 8 août, qui établit un classement par pays.
« La sécurité aérienne continue de s’améliorer », écrit Arnold Barnett, professeur au MIT et co-auteur de l’étude publiée dans la revue « Journal of Air Transport Management ».
Les progrès ne sont toutefois pas assurés.
Entre 1978 et 1987, la moyenne était d’un décès pour 750 000 passagers, entre 1988 et 1997 d’un décès pour 1,3 million, puis d’un décès pour 2,7 millions entre 1998 et 2007.
Rien n’est toutefois assuré, selon Arnold Barnett. Le dernier accident majeur survenu sur le sol américain remonte par exemple à 2009 : un Bombardier de Colgan Air reliant New York à Buffalo s’est écrasé, tuant les 49 passagers à bord.
Mais de récents incidents, avec parfois des quasi-collisions sur des pistes américaines, ont fait la une des journaux, tandis que le constructeur Boeing s’est retrouvé, une nouvelle fois, dans la tourmente après le détachement d’un butoir de porte d’un 737 MAX 9 d’Alaska Airlines en plein vol.
Des disparités sont également observées entre les pays, soulignent les chercheurs dans leur étude. La liste des pays les plus sûrs comprend les États-Unis, les membres de l’Union européenne, le Monténégro, la Norvège, la Suisse, le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada, la Chine, Israël, le Japon et la Nouvelle-Zélande.
La deuxième catégorie comprend Bahreïn, la Bosnie, le Brésil, Brunei, le Chili, Hong Kong, l’Inde, la Jordanie, le Koweït, la Malaisie, le Mexique, les Philippines, le Qatar, Singapour, l’Afrique du Sud, la Corée du Sud, Taïwan, la Turquie et les Émirats arabes unis.
Bien que les risques aériens soient plus élevés dans les autres pays, qui forment la troisième catégorie, ils ont également diminué de moitié sur la période 2018-2022.