HISTOIRE – Depuis l’effondrement de l’URSS et son indépendance, le pays est marqué par de violents bouleversements liés à sa volonté de se rapprocher de l’Occident, qui ont alimenté la colère de l’ours russe.
Tbilissi
C’est l’histoire d’un mouvement de pendule. L’histoire d’un pays qui se sent attiré par l’Occident depuis au moins deux siècles mais que l’Est, en l’occurrence la puissance coloniale russe, tente de ramener dans son giron chaque fois qu’il le peut. À la russe, avec brutalité s’il le faut. Comme au printemps 2024 lorsque la Géorgie revient dans la sphère d’influence de Moscou par la ruse et la force, avec la peur de la guerre en toile de fond. Comme lors de la guerre-éclair de l’été 2008. Comme lors des conflits séparatistes du début des années 1990, juste après l’effondrement de l’URSS et l’indépendance, en Abkhazie et en Ossétie du Sud.
Un mouvement de pendule que l’on retrouve lorsqu’on considère le profil des dirigeants du pays depuis trois décennies. Cela commence avec un nationaliste échevelé et ardemment antirusse, Zviad Gamsakhourdia, qui tombe huit mois après son élection dans une terrible guerre civile. Arrive alors un homme qui sait tenir tête aux Russes…