Les faits sont aussi troublants que dramatiques. Le conducteur d’une Tesla Model S, utilisant le mode « Full Self-Driving », a percuté une moto, tuant instantanément son conducteur. Ce dernier a avoué ne pas avoir fait attention à la route au moment de l’impact. La police vient de confirmer que la voiture était bel et bien en mode autonome au moment de l’accident.
Il s’agit de Deuxième accident mortel connu impliquant les fonctionnalités de conduite autonome de Teslaselon Administration nationale de la sécurité routière (NHTSA)Ces incidents, bien que rares, soulèvent des questions sur les avancées technologiques de Tesla et suscitent des doutes sur sa capacité à déployer une flotte de véhicules sans supervision humaine.
Tesla se trouve donc dans une position délicate. D’un côté, l’entreprise insiste sur la responsabilité du conducteur de rester vigilant, de l’autre, ses communications marketing ont souvent laissé entendre que ses véhicules étaient capables de rouler de manière totalement autonome. Cette ambiguïté a pu créer un faux sentiment de sécurité chez certains utilisateurs qui ont sans doute manqué de vigilance.
Le moment de l’accident est particulièrement malheureux pour Tesla. L’entreprise prévoit d’annoncer son projet de robotaxi le 10 octobre. Cette annonce risque désormais d’être éclipsée par les inquiétudes en matière de sécurité soulevées par le récent accident. Les experts du secteur restent sceptiques quant à la maturité de la technologie de conduite autonome. Raj Rajkumar, professeur à l’université Carnegie Mellon, souligne Reuters la complexité de la gestion de toutes les variables du monde réel dans des conditions de circulation diverses. Cette réalité contraste avec l’optimisme affiché par Elon Musk, qui ne cesse de se vanter des capacités de son système.
L’incident soulève également des questions juridiques et éthiques. Le conducteur de la Tesla a été arrêté pour suspicion d’homicide involontaire, mais quelle est la part de responsabilité de Tesla dans l’accident ? L’entreprise peut-elle se disculper complètement en invoquant l’inattention du conducteur ?
Les régulateurs suivent de près ces évolutions. De plus, la conduite entièrement autonome ne sera autorisée qu’après un examen minutieux par les autorités compétentes. Inévitablement, des accidents comme celui-ci ne feront qu’accroître leur prudence. Pour Tesla, le défi est de taille. L’entreprise doit non seulement perfectionner sa technologie, mais aussi sensibiliser ses utilisateurs aux limites actuelles de la conduite autonome. Elle doit également travailler en étroite collaboration avec les régulateurs pour établir des normes de sécurité claires.
📍 Pour ne rien manquer de l’actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
France Télévisions a reçu confirmation de plusieurs noms parmi les 38 que le Premier ministre a proposés au président, parmi…
Tensions avec les macronistes jusqu'au président, ambitions des LR, refus de la gauche :Il a fallu deux semaines à Michel…
LE gouvernement met en garde contre la manipulation des jeunes sur réseaux sociauxpar des appels massifs à laimmigration irrégulière. Arrêté…
Laurent Wauquiez a révélé jeudi qu'il ne ferait pas partie du gouvernement. S'il semblait sur la bonne voie pour Beauvau,…
Le gouvernement Legault devrait rendre publics les critères d'attribution des blocs d'électricité pour les centres de données, croit un entrepreneur…
Comme nous le disions hier, les bêtises au camp des Canadiens sont terminées. Avec les joueurs qui arrivent maintenant au…