NARRATIF – Les adolescents les appellent « sans P ». Pour en obtenir un, ils font pression sur leurs parents avec un argument de poids : moins de danger par rapport aux deux-roues. Ce marché qui était autrefois une niche est en plein essor et attire désormais les géants de l’automobile qui concurrencent les modèles réduits.
Quand les parents entendent pour la première fois leur enfant dire « Je le prends sans P. », certains pensent qu’il s’agit du San Pellegrino conservé au réfrigérateur ! Mais il s’agit des « sans permis », cette charrette autrefois conduite par des personnes âgées ou des automobilistes privés de permis pour alcoolisme. Depuis deux ans, il connaît une véritable popularité auprès des adolescents et se retrouve dans de nombreux garages, aux côtés du traditionnel véhicule familial.
Beaucoup d’entre eux, dès l’âge de 14 ans, possèdent cette petite machine aux allures de jouet, baptisée «quadricycle motorisé léger par la Sécurité Routière. Mais, pour cette génération qui prend le volant en même temps que le cartable pour aller au collège, cela reste le « sans P ». ou le « VSP » (véhicule sans permis). Laissez les jeunes personnaliser à leur guise, en ayant soudain le sentiment d’être des adultes, autonomes et libres. Seule condition pour le conduire : posséder le certificat de sécurité routière (BSR), le même requis pour un cyclomoteur.
Relooké par les constructeurs, le VSP est devenu tendance
Cette voiturette qui ne dépasse pas les 45 km/h, que l’on croise partout sauf sur les autoroutes et voies rapides où elle est interdite…