En 2023, le gouvernement a décidé que les travailleurs resteraient plus longtemps dans leur emploi en rehaussant l’âge de la retraite. À partir de 2025, ils pourraient être amenés à effectuer sept heures supplémentaires par an. Et ce, sans rémunération. C’est en tout cas le souhait des sénateurs Les Républicains et du groupe parlementaire centriste Union, majoritaire au Palais du Luxembourg, qui ont adopté, mercredi 20 novembre, un amendement allant dans ce sens, lors de l’examen du projet de loi. Loi de financement de la Sécurité Sociale. Leur initiative ne tombe pas de nulle part : depuis plusieurs semaines, le débat sur l’augmentation du temps de travail est relancé, notamment par des personnalités de droite et de centre droit, mais aussi par des partisans d’Emmanuel Macron.
Gérald Darmanin a contribué à faire revivre ce vieux serpent de mer qui surgit, par intermittence, sur la scène politique française. » Nous pouvons (…) mettre définitivement fin aux trente-cinq heures dans le secteur privé et (…) passer trente-six ou trente-sept heures en public, bien sûr payées en conséquence »» déclarait le député Renaissance du Nord, dans les colonnes de Échos à partir du 7 octobre. Au sein du gouvernement, le ministre de l’Économie, Antoine Armand, élabore un discours relativement similaire, soulignant la nécessité de « travailler plus ». Leur idée, également soutenue par d’autres personnalités – appartenant au groupe Renaissance à l’Assemblée nationale – consiste à dire que pour financer la protection sociale ou améliorer nos comptes publics, il faut augmenter l’activité, ce qui stimulera les recettes de cotisations. et les impôts.
Cette voie vient d’être empruntée par la majorité sénatoriale avec un objectif bien précis : apporter de nouveaux moyens aux politiques de vieillesse. La mesure approuvée mercredi au Palais du Luxembourg s’inspire de la « journée de solidarité » créée en 2004 : elle se traduit par une augmentation non rémunérée de la durée annuelle de travail de sept heures, en échange d’une cotisation égale à 0,3% de la masse salariale et rémunérée. par les employeurs au Fonds National de Solidarité pour l’Autonomie. Dans la disposition approuvée au Sénat, un « liberté totale » c’est aux acteurs de terrain de définir les « modalités de réalisation » du prélèvement, qui débloquerait 2,5 milliards d’euros par an en faveur de la « branche autonomie ».
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