Le requin de Lego Jaws est vraiment trop mignon
Lego rend hommage au film culte Mâchoires avec un diorama combinant le bateau Orca avec le terrible requin. Bon… la bête n’est pas si terrible en format brique.
Sauf dans les dessins animés, le requin est toujours vu dans la culture populaire comme un prédateur redoutable et mangeur d’hommes. Pourtant, la réalité est très loin de ce sombre tableau : en 2023, on a recensé à peine 69 morsures dans le monde, dont 10 mortelles, selon une étude de l’Université de Floride. Une statistique en légère hausse par rapport à 2022, mais qui ne fait pas du requin une machine à tuer. Un lion, un éléphant ou même un crocodile tuent bien plus.
Le requin a donc la réputation de sale gueulece qui est en partie dû à son apparence effrayante. Ce n’est pas non plus aidé par un film comme Mâchoires ou, plus récemment, Sous la Seine. Réalisé par Steven Spielberg, il fait du requin un monstre impitoyable et impressionnant. Près de 50 ans après la sortie du célèbre blockbuster, Lego adoucit enfin l’image du requin avec un coffret facturé 150 €. Il était temps.
En Lego, le requin de Mâchoires ça a l’air beaucoup plus joli
Le Lego intitulé Mâchoires appartient à la gamme Ideas. Cela signifie qu’elle a été imaginée par un passionné qui a remporté un concours dans lequel les internautes ont voté. L’entreprise danoise reprend ensuite l’idée et y apporte des modifications avant de se charger de la commercialisation (et accessoirement d’en acquérir les droits, le cas échéant). C’est une gamme très appréciée, car elle met en avant l’imagination des fans et/ou des licences auxquelles Lego n’aurait pas forcément pensé.
La reproduction, qui rassemble près de 1 500 pièces, prend la forme d’un diorama assez grand (59 centimètres, ce qui nécessite un peu de place sur votre buffet ou votre bureau). On y voit le requin attaquer le bateau Orca, dans un décor représentant une mer agitée. Les mouvements sont parfaitement retranscrits et donnent l’impression de ne pas avoir un décor figé. C’est vraiment très joli et réussi.
Le processus d’assemblage se déroule en trois étapes. On commence par assembler le bateau. Très détaillé, il ne repose pas sur une seule coque (attention à la fragilité lors de sa manipulation), ce qui donne des techniques d’assemblage plutôt poussées et ingénieuses. On n’aurait qu’un seul reproche à faire : l’échelle réduite ne permet pas d’aménager des espaces de vie très confortables – comme la cabine – pour les figurines. Elles sont au nombre de trois : Martin Brody (le chef de la police), Matt Hooper (le scientifique) et Sam Quint (le chasseur de requins). On se serait bien passé de quelques stickers sur un produit conçu pour l’exposition.
Une fois le bateau reconstruit, on passe au requin et le charme Lego commence à opérer. Outre la reproduction précise de certains éléments (les dents au niveau de la tête), le requin se distingue par un visage beaucoup plus inoffensif. Ses petits yeux ronds contribuent à le rendre plus sympathique, tandis que rien n’est laissé au hasard (grande nageoire, petites nageoires, branchies visibles, etc.). Il est possible d’exposer le requin de deux manières : sur le diorama en train d’attaquer ou sur un socle spécifique (avec son corps entier). Bon point, il n’y a pas besoin de démonter quoi que ce soit pour passer de l’un à l’autre : il suffit de séparer l’animal en deux parties.
Enfin, on s’attaque au décor, qui ajoute une scénographie authentique. Lego joue habilement sur les couleurs et les textures pour faire naître une dynamique appréciable dès le premier coup d’œil. Enfin, il y a une petite citation qui fera plaisir aux aficionados : » tu vas avoir besoin d’un plus gros bateau » Il n’est malheureusement pas traduit en français » Vous aurez besoin d’un plus gros bateau »).