le régime se précise à la Ligue (Football)
Devenues incontournables depuis l’échec de l’appel d’offres pour les droits de la Ligue 1 pour la période 2024-2029 (500 millions d’euros de recette brute cette saison avant frais et autres compensations à déduire), les économies pour la LFP vont devenir concrètes. . Un groupe de travail composé de Jean-Pierre Caillot (président de Reims et du collège L1), Olivier Létang (Lille), Saïd Chabane (Angers) et Bernard Joannin (Amiens et patron du collège L2) a travaillé sur la question et a fixé une longue -objectif à terme proche de 38 millions d’euros.
Depuis, la LFP s’efforce de trouver des solutions pour réduire les dépenses initialement prévues. Une première version de ce plan de restriction prévoyait une baisse de 13 millions d’euros le 2 octobre. Depuis cette date, les services de la Ligue s’affairent à tout passer au crible pour prolonger les économies et ils sont arrivés à un montant d’environ 26 millions d’euros. Ils ont revu toutes les lignes budgétaires, notamment pour LFP Média, la filiale commerciale, et abandonné certains investissements dans la production audiovisuelle destinée aux marchés internationaux ou dans l’exploitation événementielle.
Les économies sur les salaires ne sont pas encore vraiment abordées, même si Vincent Labrune, le président de la Ligue (1,2 million de rémunération annuelle) et Arnaud Rouger (430 000 euros), son directeur général, ont déjà procédé à une réduction de 30 % de leurs émoluments. Mais d’autres, chez LFP Média, pourraient suivre, comme Caillot l’avait souhaité dans nos colonnes. Les présidents de clubs tablent sur une baisse de 20 %.
Le contrat avec beIN Sports sans doute au cœur des débats
Réunis ce jeudi, les présidents de clubs débattront de cette question. Et sans doute discuter entre eux, du moins dans des conversations privées s’ils ne mettent pas le sujet sur la table, du dossier beIN Sports. Comme révélé L’équipe il y a plusieurs mois, la chaîne n’avait pas encore fixé la première échéance de son affiche de L1 (80 millions d’euros par an de droits + 20 millions de sponsoring) prévue pour le début de saison.
Avec une conséquence concrète : les sommes, qui ont été versées aux clubs le 30 août, ont été réduites de 24 % par rapport à la somme prévue, avec une vingtaine de millions d’euros manquants. beIN explique n’avoir pas payé car le contrat n’a pas été signé, des points (notamment la volonté de la chaîne d’avoir le droit de sous-licencier son match) étant toujours en discussion. Ce qui a amené l’OL à écrire à la LFP pour se plaindre et contester la nature du contrat avec beIN Sports.