ANALYSE – La peur des excès devient le prétexte à une dénonciation obsessionnelle d’Israël.
Rarement la présence du Président de la République à un match de football aura autant d’importance. En assistant au match France-Israël jeudi au Stade de France, Emmanuel Macron ne sacrifiera pas une obligation protocolaire mais délivrera un message politique, « un message de fraternité et de solidarité après des actes antisémites intolérables » qui faisait suite au match aux Pays-Bas entre l’Ajax Amsterdam et le Maccabi Tel-Aviv.
Compte tenu des risques de violences en Seine-Saint-Denis, où se déroulera le match, en plein conflit israélo-palestinien, la peur aurait pu conduire à l’annulation du match. C’est ce qu’ont réclamé le député LFI Louis Boyard et d’autres élus Insoumis. Incroyable inversion de la victimisation : puisque certains pourraient s’en prendre aux Israéliens en France, empêchons-les de venir. En prévenant d’emblée qu’il était hors de question d’annuler ce match ou de le faire jouer ailleurs qu’au Stade de France, Bruno Retailleau…