Le refroidissement rapide de l'océan Atlantique laisse les scientifiques perplexes
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Le refroidissement rapide de l’océan Atlantique laisse les scientifiques perplexes

Le refroidissement rapide de l’océan Atlantique laisse les scientifiques perplexes

Un contraste saisissant. Alors que la température médiane quotidienne de la surface de la mer Méditerranée a atteint jeudi 15 août un record absolu de 28,9°C (France Info avec AFP), la région équatoriale de l’océan Atlantique semble se refroidir depuis trois mois. Très vite… trop vite, même ?

« Ce phénomène naissant de « La Niña atlantique » survient juste avant une transition attendue vers un La Niña plus froid dans l’océan Pacifique, et ces événements consécutifs pourraient avoir un impact sur les conditions météorologiques dans le monde entier. »rapporte New Scientist (19 août 2024).

Comme l’océan Pacifique tropical, l’Atlantique équatorial connaît une alternance cyclique entre phénomènes climatiques La Niña et El Niño tous les deux à trois ans, avec des conséquences nuancées selon les régions mais un effet respectif global de refroidissement et de réchauffement.

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La Niña atlantique n’attend pas les alizés

Depuis la mi-juin, le phénomène El Niño dans le Pacifique est considéré comme terminé, après avoir provoqué des températures extrêmes et un changement climatique d’origine humaine. C’est désormais au tour de La Niña. « Nous commençons à voir que les températures moyennes des océans à l’échelle mondiale diminuent légèrement »déclare Pedro DiNezio de l’Université du Colorado à Boulder.

Dans l’océan Atlantique équatorial, l’alternance entre les « Niños » et les « Niñas » est souvent associée à la force des alizés. Or, même si ces vents marins n’ont pas encore commencé, l’Atlantique se refroidit déjà depuis trois mois. Et qui plus est, à une vitesse jamais mesurée depuis le début des relevés en 1982, compare New Scientist.

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Différence de température de l’eau en juin-juillet 2024 par rapport à la moyenne 1982-2023 (océan Atlantique). Les flèches indiquent la direction du vent : à l’équateur, les alizés du sud-est ne se sont pas encore levés. NOAA Climate.gov

Ce paradoxe laisse donc les scientifiques perplexes, à l’image de Franz Philip Tuchen, de l’Université de Miami, en Floride :

Nous avons parcouru la liste des mécanismes possibles et jusqu’à présent rien ne correspond à ce que nous recherchons.

Un bras de fer entre les Niñas ?

Si les températures restent 0,5°C en dessous de la moyenne pendant au moins un mois encore, on parlera officiellement d’une « Niña atlantique », a déclaré le chercheur.

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Ce nouveau cycle prévoit à la fois une diminution des précipitations dans la région du Sahel en Afrique et une augmentation des précipitations dans certaines régions du Brésil. Dans le même temps, le phénomène La Niña du Pacifique devrait favoriser un temps sec dans l’ouest des États-Unis et un temps humide en Afrique de l’Est.

De plus, le phénomène La Niña de l’Atlantique pourrait retarder le développement du phénomène La Niña du Pacifique, ralentissant ainsi les effets de refroidissement de ce dernier sur le climat mondial, a déclaré Michael McPhaden de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA). « Il pourrait y avoir une confrontation entre le Pacifique, qui a tendance à se refroidir, et l’Atlantique, qui a tendance à le réchauffer. »il explique.

Une mauvaise nouvelle qui ne changera peut-être pas la situation autant qu’il y paraît. « Là fin d’El Niño Cela ne signifie pas une pause dans le changement climatique à long terme, car notre planète continuera à se réchauffer en raison des gaz à effet de serre qui retiennent la chaleur.a déclaré en juin le secrétaire général adjoint de l’Organisation météorologique mondiale (GEO avec AFP) :

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Les températures exceptionnellement élevées de la surface de la mer continueront de jouer un rôle important dans les mois à venir.

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