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Le réformateur Massoud Pezeshkian remporte l’élection présidentielle iranienne

« Nous tendrons la main de l’amitié à tous », a promis samedi le nouveau président, après avoir appelé au rétablissement de « relations constructives » avec l’Occident durant sa campagne.

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Le candidat réformateur Massoud Pezeshkian salue ses partisans lors d'un rassemblement de campagne le 3 juillet 2024 à Téhéran, en Iran. (SOBHAN FARAJVAN / PACIFIC P / SIPA)

Il prône une ouverture de l’Iran à l’Occident. Le candidat réformateur Massoud Pezeshkian a remporté samedi 6 juillet le second tour de l’élection présidentielle iranienne, devant l’ultraconservateur Saïd Jalili. A l’issue du vote, organisé vendredi, ce député de 69 ans a recueilli plus de 16 millions de voix, contre plus de 13 millions pour son adversaire, sur un total quasi-définitif de 30 millions de bulletins déjà dépouillés, selon les autorités électorales.

« Nous tendrons la main de l’amitié à tout le monde, nous sommes tous des citoyens de ce pays, nous devons utiliser tout le monde pour le progrès du pays »a déclaré Massoud Pezeshkian, dans son premier discours depuis sa victoire, remerciant ses partisans. Tout en affirmant sa loyauté envers la République islamique, celui que les Iraniens appellent « le docteur » appelle à « relations constructives » avec Washington et les pays européens, afin de « Sortir l’Iran de son isolement ».

L’élection présidentielle, organisée à la hâte après la mort du président ultraconservateur Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère en mai, s’est tenue dans un contexte de mécontentement populaire, notamment face à l’état de l’économie, frappée par les sanctions internationales. Massoud Pezeshkian avait reçu le soutien de deux anciens présidents, le réformateur Mohammad Khatami et le modéré Hassan Rohani.

Personne n’aurait d’abord misé sur ce député de Tabriz, la grande ville du nord-ouest de l’Iran, lorsque sa candidature a été acceptée par le Conseil des gardiens avec cinq autres candidats, tous conservateurs. Ce père de famille, qui a élevé seul trois enfants après la mort de sa femme et d’un autre enfant dans un accident de voiture en 1993, se présente comme le candidat le plus important de la politique iranienne. « la voix des sans-voix ».

Pour ce second tour, quelque 61 millions d’Iraniens étaient appelés aux urnes. Le taux de participation s’est élevé à 49,8%. Des figures de l’opposition en Iran et au sein de la diaspora avaient appelé au boycott du scrutin, jugeant que les camps conservateur et réformiste représentent les deux faces d’une même médaille. L’élection devrait avoir des répercussions limitées, le président iranien n’ayant que des pouvoirs limités. Il est chargé de mettre en œuvre, à la tête du gouvernement, les grandes orientations politiques fixées par le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, qui est le chef de l’Etat.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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