Le rédacteur en chef du journal « Oise Hebdo » a été verbalisé pour avoir dévoilé l’identité du policier
Vincent Gérard a été condamné à 4.000 euros d’amende, dont 2.000 avec sursis, et à verser 1.000 euros au policier au titre du préjudice moral, a précisé le parquet de Compiègne.
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Le directeur du journal Hebdomadaire de l’Oise a été condamné jeudi 22 août à une amende pour avoir révélé, peu après les émeutes ayant suivi la mort de Nahel en juin 2023, le nom du policier auteur du coup de feu mortel. Vincent Gérard, le directeur de publication de l’hebdomadaire picard, a été condamné à 4 000 euros d’amende, dont 2 000 avec sursis, et à verser 1 000 euros au policier au titre du préjudice moral, a précisé le parquet de Compiègne.
Le journal a lui-même fait état de cette décision de justice sur son site, dans un article mentionnant à nouveau le nom du policier. Vincent Gérard a annoncé à l’AFP qu’il ferait appel de cette sentence, prononcée trois jours après l’audience qui s’est tenue lundi. « J’ai fait mon travail de journaliste en disant que là où habitait le policier, il était important que les gens qui habitaient à proximité soient conscients qu’il y avait éventuellement un danger qui pouvait arriver »a justifié le directeur de la publication. En outre, « Il n’y avait aucune raison pour que son nom ne soit pas divulgué »il « circulait » sur Internet et « sa sécurité était totalement assurée puisqu’il était en prison ».
L’hebdomadaire avait publié, le 6 juillet 2023, un article mentionnant le nom du policier et sa ville de résidence, ainsi qu’une photo de lui tirée du site Copains d’avant. Le soir même, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait saisi la justice contre Hebdomadaire de l’Oisedénonçant une « contenu irresponsable » qui a mis « La vie de la famille du policier est en danger ».
Un1té, l’un des principaux syndicats de police, a salué sur X une condamnation qui met fin à « L’impunité de ceux qui se cachent derrière la loi sur la liberté de la presse pour mettre en danger les policiers »Plusieurs nuits d’émeutes à travers la France ont suivi la mort de Nahel, 17 ans, tué le 27 juin 2023 par une balle tirée à bout portant par un policier qui contrôlait la voiture au redémarrage.