le rectorat annonce des mesures « conservatoires et disciplinaires » contre les collégiens mis en cause
Des mesures disciplinaires seront prises à l’encontre des collégiens impliqués dans l’attentat de Samara à Montpellier, annonce le rectorat. L’adolescent reprendra les cours à distance.
Samara, une jeune fille de 13 ans battue début avril devant son collège de Montpellier, va reprendre les cours à distance et les élèves impliqués dans son agression comparaîtront devant un conseil de discipline, a indiqué dimanche 21 avril le rectorat de cette académie.
Afin de « faire la lumière sur les faits », l’enquête administrative lancée par la ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet, qui avait déjà été prolongée d’une semaine à la mi-avril, va se poursuivre, tout comme la procédure d’enquête judiciaire menée sous l’autorité du parquet, selon la même source.
Samara retourne à l’école
L’état de santé de Samara « s’est amélioré mais ne lui permettra pas de reprendre les cours lundi 22 avril », écrit le rectorat dans un communiqué à la veille de la fin des vacances scolaires dans la zone C, où figure Montpellier.
« En accord avec la mère de Samara, un accompagnement à distance est mis en place, afin que Samara puisse bénéficier d’une continuité pédagogique depuis son domicile, en attendant son retour dans un établissement », a-t-il ajouté.
La jeune fille, grièvement blessée, était dans le coma et en est ressortie au lendemain de l’agression.
Sanctions disciplinaires pour les personnes impliquées
Les étudiants concernés sont soumis à des « mesures de précaution » et se verront pour l’instant refuser l’entrée dans leur établissement. Ils devront se présenter « à court terme » devant des « conseils de discipline » « afin de décider des suites à donner à chacun ».
La cellule d’écoute qui a été mise en place au lendemain de l’attentat, survenu le 2 avril, afin de recueillir la parole des étudiants mais aussi des personnels restera active « au moins la première semaine de la reprise des cours ».
Il en va de même pour les équipes mobiles académiques de sécurité (EMAS) qui resteront mobilisées au moins pendant la première semaine de la reprise dans ce collège.
« Seules les enquêtes administratives et judiciaires permettront d’éclaircir les faits et de définir les responsabilités », a expliqué la rectrice Sophie Béjean, qui a demandé, en attendant leurs conclusions, de « ne céder à aucune forme de polémique qui nuirait à l’intérêt général ». des étudiants et de l’établissement.
Selon le parquet de Montpellier, cette agression s’est produite « dans le cadre d’un groupe d’adolescents ayant pour habitude de s’insulter » sur les réseaux sociaux et d’y publier des photos. Trois mineurs âgés de 14 et 15 ans qui ont reconnu avoir frappé l’adolescent ont été mis en examen pour « tentative d’homicide volontaire » et placés sous contrôle judiciaire.
Le Premier ministre Gabriel Attal avait, à la suite de cette affaire et d’autres cas de violences entre jeunes à proximité d’écoles ces dernières semaines, promis des mesures « extrêmement fortes ».