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Le record du « point de rosée » sur Terre a été battu en juillet, le changement climatique en est le coupable évident

Juillet 2024 a battu le record absolu de
alliance photo / dpa/alliance photo via Getty I Juillet 2024 a battu le record absolu du « point de rosée » sur Terre. (Photo d’illustration)

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Juillet 2024 a battu le record absolu du « point de rosée » sur Terre. (Photo d’illustration)

SCIENCE – L’herbe mouillée par la rosée au petit matin est aussi poétique que scientifique. Juillet 2024 a battu le record absolu « point de rosée » sur Terre, un indicateur clé pour les météorologues et les climatologues pour déchiffrer la santé de la planète bleue.

Le mois dernier, le « point de rosée » La température moyenne mondiale a dépassé les 11,7 degrés sur un mois, selon les données du Centre européen de prévisions à moyen terme, alerte mercredi 7 août le prévisionniste François Jobard sur son compte X. Climatologues et météorologues ont partagé l’information sur les réseaux sociaux, mais pour le grand public, le concept est très obscur.

Outil météo essentiel

En termes simples, le « point de rosée » C’est la température à laquelle la vapeur d’eau de l’air se condense en gouttelettes. C’est pourquoi votre miroir froid fuit lorsque vous sortez d’une douche chaude.

Loin d’être anodin pour les météorologues, c’est l’un des indicateurs pris en compte pour mesurer l’humidité relative de l’air. « Plus la différence entre la température et le point de rosée est grande, plus l’air est sec. Plus la différence est faible, plus l’air est humide. C’est pourquoi, lorsqu’il pleut, la température et le point de rosée affichent des valeurs presque identiques », explique-t-il. explique le prévisionniste de Météo-France, Frédéric Long.

Considéré pendant les vagues de chaleur

D’un point de vue météorologique, l’indicateur est également scruté lors des vagues de chaleur, « parce que plus l’air est humide, plus la température sera difficile à supporter pour le corps humain »poursuit Frédéric Long. « Pour se rafraîchir quand il fait chaud, on transpire. C’est l’évaporation de la sueur sur la peau qui nous rafraîchit. Or, si l’air est trop chaud et humide, l’eau ne peut pas s’évaporer et le corps humain peine à se refroidir. »ajoute Camille Risi, chercheur au CNRS et au Laboratoire de Météorologie Dynamique.

Raison pour laquelle, tout comme l’indicateur de la « bulbe humide »LE « point de rosée » sont des données de santé publique. Le corps humain ne peut pas survivre plus de quelques heures si la température du bulbe humide dépasse 35 degrés, c’est un seuil biologique »insiste sur ce point Camille Risi. En France, cette barre est rarement franchie lors des épisodes de canicule, mais en Inde ou au Pakistan, l’humidité couplée à la chaleur a déjà provoqué des décès.

Le cycle de l’eau est perturbé

Et les choses ne vont pas s’améliorer avec le changement climatique. La hausse des températures entraîne une hausse « point de rosée » et donc celle de la vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère. Avec comme corollaire, des conséquences en cascade non seulement pour les êtres humains, mais aussi pour la Planète et son fonctionnement.

Problème principal : s’il y a plus de vapeur d’eau dans l’atmosphère, il y a moins d’eau dans le  » liquide «  disponible sur Terre. Ainsi, la quantité d’eau dans le sol et dans la nappe phréatique diminue. L’eau dans la  » solide «  devient également plus rare, ce qui explique « la rareté de la neige en hiver », ajoute le prévisionniste François Jobard, sur X.

L’augmentation de la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère accroît également l’intensité des événements pluvieux extrêmes. En effet, pour chaque degré de réchauffement supplémentaire, l’atmosphère peut contenir 7 % de vapeur d’eau en plus, et donc précipiter beaucoup plus de pluie lors des tempêtes et des orages. Toutes ces répercussions négatives montrent que lorsqu’un indicateur climatique augmente, ce n’est jamais bon signe. Encore plus lorsqu’il affecte le cycle de l’eau, l’organe vital de notre Planète bleue.

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Eleon Lass

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