RAPPORTS – Fragmentée par l’affrontement entre religieux et laïcs, libéraux et conservateurs, Ashkénazes et Sépharades ou entre partisans et opposants de la solution à deux États, la société a du mal à imaginer son destin commun.
- Envoyé spécial en Israël
Debout sur la terrasse de sa maison en bordure de Zichron Yaakov, paisible ville du nord d’Israël, Fania Oz-Salzberger contemple avec un sourire triste les reliefs boisés du mont Carmel. De retour la veille de New York, elle souffre d’un mal de dents et ne digère pas la fin de son séjour. La fille aînée d’Amos Oz devait assister à l’adaptation théâtrale dePaix parfaite, le roman du célèbre écrivain décédé en 2018. Mais en consultant les programmes de Broadway, elle a découvert que la représentation n’aurait finalement pas lieu. La production l’a simplement informé que deux membres de la troupe venaient de rendre leur tablier.
Pour Fania Oz-Salzberger, il est clair que le travail de son père a payé le prix d’un boycott lié à la guerre israélienne dans la bande de Gaza. Dommage, soupire-t-elle, considérant ce qu’il a incarné tout au long de sa vie. Partisan convaincu de la solution à deux États, co-fondateur du mouvement Peace Now, Amos…