le récit de l’envoyé spécial du Figaro
RAPPORTS – Située dans la région de Soumy, à l’est du pays, cette petite ville est vulnérable et se sent abandonnée face aux attaques des forces du Kremlin.
- Envoyé spécial à Myropillya
Ce lundi 29 avril a été une journée sombre pour la famille Yourchenko. Oleksii, le patriarche, a été tué pour la première fois par l’explosion d’une mine fraîchement posée par des saboteurs russes alors qu’il chevauchait dans une zone marécageuse. Puis Petro, l’un de ses fils, a été blessé aux jambes alors qu’il tentait de l’aider. « Après ces deux incidents, nos soldats ont compris que les Russes préparaient quelque chose de mal et ont commencé à bombarder les bosquets des deux côtés de la frontière. dit Alexandre, son frère. Un peu plus tard, cet homme de 34 ans a été à son tour touché par l’explosion d’un drone kamikaze, alors qu’il gardait avec d’autres volontaires un poste de contrôle à l’entrée de Myropillya. En fin de journée, un obus a touché la maison de sa mère sans faire de victimes.
Comme d’autres villages frontaliers de la région de Soumy, au nord de l’Ukraine, Myropillya sent à nouveau le vent de la guerre approcher. Les forces russes, qui avaient…