le récit de l’envoyé spécial du Figaro
RAPPORTS – Après l’échec de la contre-offensive promise à l’été 2023 et le gel de l’aide américaine, de nombreux jeunes hommes craignent de sacrifier leur vie en vain et esquivent les officiers recruteurs chargés de la conscription.
- Envoyé spécial à Odessa
Le message a été publié mardi à 8h16 sur une chaîne Telegram suivie par des milliers d’habitants d’Odessa. » A l’arrêt Olhiivska, près du musée d’art dans les deux sens, il y a beaucoup de nuages. » Sur place, une vingtaine de militaires et policiers filtrent la circulation. À l’approche d’un bus ou d’un tramway, ils font signe au conducteur de s’arrêter et de bloquer l’accès pour contrôler les hommes en âge de travailler. À première vue, le piège est imparable. Or, ce mardi matin, les véhicules transportaient essentiellement des femmes. » Dès qu’on s’installe quelque part, ils se donnent la parole, soupire un policier. Mais nous parvenons quand même à en attraper entre vingt et trente par jour à chacun de nos checkpoints. » A défaut d’être autorisés à recourir à la force, les militaires ont convoqué ces hommes. S’ils y échappent, rien ne s’opposera à leur arrestation. » Ce matin, deux gars se sont enfuis en nous voyant