le réalisateur Quentin Dupieux a « envie de [se] taire » et ne fera pas la promotion de son nouveau film
Le cinéaste français Quentin Dupieux estime qu’il est temps pour lui » fermer (son) clapet ». Alors que son nouveau film Le deuxième acte il faut ouvrir le 77e Au Festival de Cannes, le 14 mai, le réalisateur a annoncé dans une note aux journalistes qu’il déclinerait toute demande d’interview.
» Aujourd’hui, (…) Je veux me taire. Non par lassitude ou prétention, mais simplement parce que (Le deuxième acte)très bavard, dit avec des mots bien choisis tout ce que je veux dire et contient déjà sa propre analyse de manière extrêmement claire”il explique dans le message.
Après avoir réalisé six films ces quatre dernières années, le réalisateur, spécialiste des comédies absurdes et ultra courtes – généralement une heure environ – estime que « le rythme des sorties s’est considérablement accéléré pour moi et j’ai sans m’en rendre compte accumulé un temps de parole dans les médias probablement supérieur à la durée de mes 12 films réunis. Une honte. »
« Nous attendons vos avis avec impatience »
Pour M. Dupieux (alias M. Oizo en musique électronique), « Il serait donc inutile, selon moi, d’écouter un réalisateur et ses acteurs paraphraser un film où tout est constamment dit et commenté en temps réel. » « Nous avons vraiment hâte de lire vos critiques, commentaires ou insultes »a-t-il également plaisanté.
A 49 ans, Quentin Dupieux s’est imposé comme l’une des références françaises de l’humour absurde, avec 13 longs métrages en dix-sept ans. Son univers attire de plus en plus de stars, de Jean Dujardin à Alain Chabat, en passant par Benoît Poelvoorde, Adèle Exarchopoulos et Léa Drucker. Et depuis trois ans, il parvient à élargir son public avec des œuvres comme Incroyable mais vrai, Yannick Et Daaaaaali.
Le deuxième actedont la sortie est prévue le même jour que l’ouverture du Festival de Cannes, est sa première collaboration avec Léa Seydoux, Vincent Lindon, Louis Garrel, et sa quatrième avec Raphaël Quenard, qu’il a révélé dans Yannick.