Nouvelles

Le réalisateur Jean-Charles Tacchella, lauréat du prix Louis Delluc pour « Cousin, cousin », est décédé à l’âge de 98 ans


Réalisateur de onze longs métrages, le cinéaste fut également président de la Cinémathèque française.

France Télévisions – Culture Edito

Publié


Temps de lecture : 3 min

Le réalisateur français Jean-Charles Tacchella et l'actrice française Marie-Christine Barrault posent le 8 janvier 1976 après leur film

Le réalisateur et scénariste Jean-Charles Tacchella est décédé jeudi 29 août.dans son sommeil« , à son domicile de Versailles, à l’âge de 98 ans, a appris l’AFP auprès de sa famille, vendredi 30 août. Il écrit un les années vingt de scénarios entre 1955 Et 1962, parmi eux : La loi est la loi par Christian-Jaque, ou encore Le voleur du Tibidabo par Maurice Ronet.

Auteur de onze longs métrages, cet ancien président de la Cinémathèque française a obtenu, pour son film le plus célèbre, Cousin sorti en 1975, une nomination aux Oscars et le prix Louis Delluc. Le film est non seulement l’un des grands succès de l’année en France, mais il conquiert également le public américain de manière spectaculaire. Il fera d’ailleurs l’objet d’un remake par le réalisateur Joël Schumacher en 1989.

Né le 23 septembre 1925 à Cherbourg (Manche), Jean-Charles Tacchella passe son adolescence à Marseille auprès de sa famille originaire de Gênes, en Italie. La guerre ne l’empêche pas de fréquenter les salles obscures.

A la Libération, le jeune homme s’installe à Paris pour faire du cinéma, sa vocation. Lorsque L’Ecran Français est créé, il saute sur l’occasion et devient critique pour cet hebdomadaire. Il sera plus tard l’un des piliers d' »Objectif-49″, ciné-club d’avant-garde présidé par Jean Cocteau, à l’origine de la future Nouvelle Vague.

Il considérait son travail comme «en marge des vagues et des modes« et qu’il »mélange de rires et d’émotions« : « Je ne peux pas imaginer qu’un jour, quand je ferai un film noir, je ne pourrai pas y ajouter un peu d’humour. » Il s’en est rendu compte tardivement : « J’ai beaucoup plus de scénarios de films non tournés que tournés, je filme parfois dans mes rêves, mais de toute façon, ça ne va pas très loin » Sa carrière a commencé avec un court métrage, Les derniers hiversqui lui valut le prix Jean-Vigo 71. Ce n’est qu’en 1973, à presque 50 ans, qu’il achève son premier long métrage, Voyage en Grande Tartarie avec Jean-Luc Bideau.

Adepte des histoires à profusion de personnages, Tacchella filmera des personnages attachants mais capables de férocité, dont les liens se font et se défont au gré des infidélités et des coups de foudre. En témoigne son film le plus célèbre, Cousinun tourbillon d’émotions rythmé par les anniversaires, les mariages et les enterrements.

Cette histoire de conflit entre une jeune femme et son cousin qui va désorganiser la famille est nommée aux Oscars 1977 dans les catégories meilleur film étranger, scénario et actrice (Marie-Christine Barrault). Elle fera l’objet d’un remake, Cousins, par Joël Schumacher en 1989.Par sa simplicité touchante, Jean-Charles Tacchella entretenait avec le public de ses films un lien presque familial : nous étions tous l’oncle ou le neveu de l’auteur. « Cousin, cousin », a déclaré à l’AFP Gilles Jacob, ancien président du Festival de Cannes. Selon lui, «Son cinéma était vivant et coloré, à l’image de ses écrits critiques avant lui.« .

Dans un communiqué, la ministre démissionnaire de la Culture Rachida Dati s’est félicitée «la mémoire de ce grand cinéphile, qui fut à la fois journaliste, critique, scénariste et réalisateur, et sa contribution au cinéma français d’après-guerre ». Parmi ses autres films, Le Pays Bleu (1977, avec Brigitte Fossey), Je t’aime depuis longtemps (1979, avec Jean Carmet) ou Croquer la vie (1981, avec Carole Laure et Bernard Giraudeau), qui ont le même ton, à la fois jovial et ironique. Escalier C (1985, avec Robin Renucci et Jean-Pierre Bacri) est aussi l’un de ses films les plus marquants, entre cinéma populaire et cinéma d’auteur. Nommé deux fois aux César, il raconte la vie dans un immeuble parisien où plusieurs histoires s’entremêlent. Après un bref passage dans des films historiques avec Dames galantes (1990), il revient à la comédie avec L’homme de ma vie (1992) et Tous les jours dimanche (1995) mais avec moins de succès.

Grb2

Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.
Bouton retour en haut de la page