Le dernier film de Paolo Sorrentino nous invite à voyager dans une ville de Naples mystérieux et agrandis.
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Le dernier film de Paolo Sorrentino offre une réflexion sur les jeunes, cette période faite de désirs et de confusion, et sur cette période qui passe, et qui ne reviendra pas.« C’est la grande histoire épique de la jeunesse, avec ses désirs, cette vie pleine de rêves et de promesses », a confié le réalisateur à la culture Franceinfo lors du dernier festival de Cannes, où son 10e long métrage a été présenté dans la compétition officielle. Parthénope Sortir dans les salles le mercredi 12 mars.
1950. Une petite fille est née dans la mer, au pied du palais de la famille. Il s’appelle Parthenope, comme la sirène grecque, dont la légende est intimement liée à la ville de Naples. Dans sa chambre, une voiture l’attend, rapportée par Versailles par son parrain pour le servir de lit.
Parthenope devient une belle jeune fille (Celeste Dalla Porta), qui suscite le désir de tous, y compris celui de son frère aîné Raimondo. Sandrino, l’ami d’enfance, a toujours été follement amoureuse de Parthénope. Dans ses bras, elle se laisse distraire de ce frère que tout le monde accepte de décrire comme « fragile ». Jusqu’à drame.
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Une fois que les désillusions du corps sont arrivées, Parthenope se concentre sur ses études et sur sa soif de connaissances, qui s’exprime par la relation presque subsidiaire que la jeune femme attache avec son professeur d’université. Parthenope finit par quitter Naples. On le trouve plusieurs années plus tard, cette fois incarnée par la merveilleuse actrice italienne Stefania Sandrelli. Elle retire un professeur d’université et elle entre dans l’âme dans sa ville.
Le film se ferme sur l’image de cette vieille dame dansant d’un pied sur l’autre, une glace, étonnée comme un enfant devant le spectacle d’un camion de navires portant la jubilation de Napoli. « »Pour moi, le miracle est de continuer à s’émerveiller. Plus nous vieillissons, plus il se passe difficile et rare, donc quand cela se produit, cela devient vraiment un miracle « estime Paolo Sorrentino.
Connu pour sa mise en scène rythmique comme des clips, et ses longs métrages imprégnés d’ironie sur son pays et sa politique, le directeur de La Grande Bellezza, Oscar pour le meilleur film étranger en 2014, propose ici un film contemplatif et presque métaphysique. Il filme Naples vu de la mer, comme une ville inaccessible, ses habitants comme des extras avec du plastique parfait, qui se voit en voyageant avec un ralenti frappant. Comme si la vie, à part le microcosme de Parthénope, s’arrêtait. Comme si le réalisateur voulait arrêter le temps et geler à jamais la beauté de sa ville, que le personnage de Parthenope incarne comme une allégorie de chair et d’os.
Dans une réalisation parfaitement orchestrée, où chaque plan est travaillé comme une peinture animée, Paolo Sorrentino nous invite à observer très étroitement les effets du temps qui passe, avec une mise en scène qui se concentre complètement sur le sujet, reléguant tout le reste, tout le contexte, dans le flou, même dans le casque. « Je vois la beauté partout. Partout et dans tout, tout le temps, c’est mon problème », confié Paolo Sorrentino à la culture Franceinfo.
« Qu’est-ce que l’anthropologie? » Cette question de Parthenope chante le film. « L’anthropologie est de voir, quand tout le reste manque »Lâchera finalement l’ancien professeur de Parthénope. « Billy Wilder était un anthropologue », a déclaré le professeur facétieux comme un index plus tôt, glissant cette idée que le cinéma peut être une forme d’anthropologie.
Complètement déconnecté du monde contemporain, comme une bulle d’orbite de conflits et de mouvements qui secouent la planète, le dernier film du cinéaste italien offre une parenthèse de beauté et de réflexion presque métaphysique, complètement raffinée, sur la condition humaine.
Genre : Drame
Directeur: Paolo Sorrentino
Acteurs: Celeste Dalla Porta, Stefania Sandrelli, Gary Oldman
Pays : Italie
Durée :: 2H16
Sortie : 12 mars 2024
Distributeur: Patre
Synopsis :: La vie de Parthénope de sa naissance dans les années 1950 à nos jours. Une épopée féminine dépourvue d’héroïsme, mais amoureuse de la liberté, de Naples et de l’amour. La vraie, inexprimable ou demain aime cela vous condamner à la douleur, mais cela vous fait recommencer. L’été parfait à Capri d’une jeunesse insouciante malgré un horizon sans issue. Autour de Parthénope, les Napolitains. Scrutinisé, aimé, désillusionné et plein de vie, que nous suivons dans leurs dérives mélancoliques, leurs ironies tragiques et leurs moments de découragement. La vie peut être très longue, mémorable ou ordinaire. Le temps qui passe offre tout le répertoire des sentiments. Et là, en bas, proche et distant, cette ville indéfinissable, Naples, qui déglutit, enchante, hurlements, rires et peut nous blesser.
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