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Le réalisateur échappe à des dommages-intérêts pour diffamation contre Charlotte Lewis

Roman Polanski (ici au festival de Deauville en septembre 2019) et l'actrice britannique Charlotte Lewis (ici lors de sa conférence de presse en 2010) qui l'accuse de diffamation.
AFP Roman Polanski (ici au festival de Deauville en septembre 2019) et l’actrice britannique Charlotte Lewis (ici lors de sa conférence de presse en 2010) qui l’accuse de diffamation.

AFP

Roman Polanski (ici au festival de Deauville en septembre 2019) et l’actrice britannique Charlotte Lewis (ici lors de sa conférence de presse en 2010) qui l’accuse de diffamation.

JUSTICE – Roman Polanski est définitivement tiré d’affaire. Convoqué devant la cour d’appel de Paris ce mercredi 4 décembre, le réalisateur franco-polonais de 91 ans devait savoir s’il avait été reconnu coupable de « faute civile » après avoir été définitivement acquittée des charges pénales dans l’affaire en diffamation intentée par l’actrice britannique Charlotte Lewis.

L’actrice ayant fait appel de cette décision, mais pas du parquet, Roman Polanski pourrait encore être condamné à payer des dommages et intérêts au civil. Ce qui ne sera finalement pas le cas, comme l’a décidé ce mercredi la Cour d’appel, faisant perdre définitivement Charlotte Lewis dans le procès qu’elle avait intenté contre le célèbre cinéaste.

La cour d’appel de Paris « a confirmé le jugement rendu » en première instance, qui a acquitté Roman Polanski en mai dernier.

Charlotte Lewis avait accusé Roman Polanski de viol en 2010 lors du Festival de Cannes, pour des faits remontant à un casting organisé chez le cinéaste en 1983, alors que Charlotte Lewis n’avait que 16 ans. Dans cette affaire, la justice ne devait pas déterminer si Roman Polanski avait violé ou non l’actrice, mais seulement si le cinéaste avait fait un usage abusif ou non de sa liberté d’expression dans une interview qu’il avait accordée à Paris-Match en décembre 2019.

De la  » contradictions » contesté par l’actrice

Dans cet article, il a répondu aux accusations de viol portées contre lui en affirmant que « La première qualité d’un bon menteur est une excellente mémoire. Charlotte Lewis est toujours mentionnée dans la liste de mes accusatrices sans jamais pointer ses contradictions ». De quoi pousser l’actrice de 57 ans à porter plainte pour diffamation. Ce que l’accusation n’a pas jugé recevable, estimant qu’il n’y avait aucun contenu dans les propos poursuivis « aucun fait de nature à porter atteinte à l’honneur et à la considération de la partie civile ».

Pour se défendre, Roman Polanski et ses avocats se sont appuyés sur ces fameux « contradictions » de Charlotte Lewis, exhumée lors du procès. Ce sont des déclarations faites par l’actrice en 1999 pour le magazine Nouvelles du mondeoù elle se disait fascinée par le réalisateur palmé d’or et disait même vouloir « sois sa maîtresse »même si elle savait qu’il « a fait quelque chose de mal aux États-Unis ». Des extraits de cet entretien ont été rapportés par Libérer en 2010.

« Je le voulais probablement plus qu’il ne me voulait. »aurait également confié l’actrice au tabloïd britannique qui a cessé de paraître en 2011. Des propos qui lui sont attribués par le journal que l’actrice conteste en partie.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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