Le réalisateur de Novembre, Cédric Jimenez, révèle ce qu'il s'est interdit de montrer dans son film
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Le réalisateur de Novembre, Cédric Jimenez, révèle ce qu’il s’est interdit de montrer dans son film

Le réalisateur de Novembre, Cédric Jimenez, révèle ce qu’il s’est interdit de montrer dans son film

« Sur les faits, sur la structure de l’enquête, on essaie d’être très précis et on ne va pas au-delà. (…) On ne se permet pas de largesses, même si parfois on pourrait se dire : ‘Ce serait mieux que ça se passe comme ça’. Non, nous nous en tenons aux faits. C’est un peu un travail pour les bons soldats. Sur le plateau de 20 heures TF1 en octobre 2022, Cédric Jimenez (Bac Nord, La Française) est revenu à son film. Dimanche 3 novembre 2024 à 21h10, France 2 diffuser Novembre avec Jean Dujardin, Anaïs Demoustier et Sandrine Kiberlain. Le long-métrage revient sur les attentats du 13 novembre 2015. Un peu comme Revoir Parisle film traite le sujet avec une certaine pudeur, sans jamais montrer les principales scènes du drame. Un choix scénaristique tout à fait accepté de la part du réalisateur, qui a préféré se concentrer sur le travail mené par la brigade antiterroriste en marge des événements.

« C’est un choix de mise en scène, un choix narratif, un parti pris »

« Je l’aurais trouvé obscène, vraiment obscène… Si j’avais lu le moindre effet dans ce sens, je n’aurais jamais fait le film »explique Cédric Jimenez dans le dossier de presse de Novembre. Le réalisateur s’est greffé sur un scénario déjà écrit en partie par Olivier Demangel et le coproducteur Mathias Rubin. « Ce qui m’a plu, c’est que c’était le point de vue opposé. Nous n’avons pas montré les attentats, ni les victimes. Le seul moment où le film le fait, c’est à l’hôpital, mais c’est uniquement du point de vue de l’enquête et c’est partie du cadre, en essayant d’être aussi modeste que possible.ajoute-t-il. Une limite sans laquelle le réalisateur n’aurait pas accepté de rejoindre l’équipe, d’autant que ce qu’il souhaitait retranscrire à l’écran était une autre facette du drame. «Je voulais recréer ce que m’avaient raconté les membres de la brigade antiterroriste. (…) C’est un choix de mise en scène, un choix narratif, un parti pris. Le parti pris était l’enquête. Les personnages sont là, ils existent, mais toujours au service de l’enquête.il témoigne.

Pourquoi Sandrine Kiberlain avait-elle peur de jouer Novembre ?

Interrogé par Europe 1 le 4 octobre 2022, Jean Dujardin, qui joue le rôle de Fred, a tenu à défendre le film face à ses détracteurs. « L’idée c’est effectivement de parler de cette période très douloureuse, de la respecter, de la regarder mais aussi de parler d’un collectif incroyable. (…) Parce que s’il n’y avait pas ce collectif, ce serait le chaos ». Une déclaration qui fait écho à celle qu’il a tenue sur les ondes de RTL une semaine plus tôt : « Il y a des mauvaises choses qu’on peut vous faire pour un film. On n’en fait pas un business, arrêtez de nous prendre pour des idiots. Il y a des gens qui ont travaillé dur pour ça. Et je peux vous dire que le film est en fait sur autre chose, quelque chose d’assez positif ». Moins incisif, Sandrine Kiberlain, qui prête ses traits à Héloïse, avoue avoir elle aussi été dubitative au début. « J’ai eu un peu peur, je l’avoue, quand Cédric m’a parlé du projet », elle a confié à Télévision française. « J’avais peur qu’on aborde cet événement tragique gravé en nous et qu’il soit réducteur de le traiter au cinéma, d’une manière ou d’une autre. Mais très vite, j’ai été séduit par le point de vue de Cédric Jimenez. » Les spectateurs aussi, si l’on compte sur son succès en salles.

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