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le Rassemblement national progresse toujours, la gauche et le camp présidentiel stagnent, selon notre enquête

La majorité présidentielle reste en 3e position dans les intentions de vote, derrière le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire, dans un sondage publié jeudi.

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Une carte électorale devant les professions de foi des différents candidats aux élections législatives dans la 4ème circonscription du Bas-Rhin, à Berstett le 26 juin 2024. (ROMEO BOETZLE/MAXPPP)

Franceinfo rappelle qu’un sondage n’est pas une prédiction, mais un instantané de l’opinion à un instant donné. Un sondage s’accompagne nécessairement d’une marge d’erreur, également appelée « marge d’incertitude » ou « intervalle de confiance ». Plus l’échantillon est petit, plus la marge d’erreur est grande.


A trois jours du premier tour des élections législatives, le Rassemblement national, renforcé par la frange des Républicains alliés à Éric Ciotti, creuse encore un peu l’écart en tête des sondages avec 36% d’intentions de vote (dont 32% pour le RN seul), soit +0,5 par rapport à notre dernière enquête de samedi, selon une enquête Ipsos pour Radio France, France TV, Le mondeSciences Po Cevipof, l’Institut Montaigne et la Fondation Jean-Jaurès publié jeudi 26 juin.

Dans cette nouvelle vague, l’alliance des gauches rassemblées sous la bannière du Nouveau Front populaire est à 29% des suffrages (-0,5%). Le camp présidentiel, relégué en troisième position, stagne à 19,5% des intentions de vote. Loin du podium, les Républicains opposés à l’alliance avec le RN gagnent un point et culminent à 8 %. Une légère amélioration qui profite à la Reconquête d’Éric Zemmour ! parti, mesuré à 1,5% (-0,5).

Sans surprise, 60% des sondés estiment que ce sera le Rassemblement national qui remportera le plus de sièges à l’Assemblée nationale, mais seulement 20% sont convaincus que le parti à la flamme bénéficiera de 289 sièges pour obtenir la majorité absolue. Seul un quart (24%) des électeurs estiment que ce sera le Nouveau Front populaire qui sera la force majoritaire à la chambre et 16% s’attendent à ce que le camp présidentiel obtienne le plus de députés.

L’estimation de la participation atteint un niveau de 63% (+1), soit 15,5 points de plus que lors des dernières élections législatives de 2022. Une nette hausse de la participation, alors que le premier tour des élections législatives est globalement peu mobilisateur depuis 1993, après un pic en 1978 (82,8% de participation). Une forte mobilisation auprès d’électeurs de plus en plus sûrs de leur choix. 77% des interrogés qui sont certains de voter au premier tour assurent que leur choix est définitif, soit 3 points de plus par rapport à notre sondage de vendredi. Parmi les électeurs, 65% voteront parce qu’ils veulent que leur candidat gagne, 35% déclarent se rendre dans les bureaux de vote pour le bloquer.

A noter que deux semaines après la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale et d’organiser des élections législatives anticipées, une large majorité (56%) des sondés ont un sentiment négatif face à cette dissolution, partagé entre incompréhension (26%), peur (21%) et colère (9%).

Pour ces élections législatives, le « barrage républicain » contre l’extrême droite semble en difficulté. Parmi ceux qui votent avant tout pour « bloquer »52% le font pour contrer le RN, tandis que 36% le font pour bloquer la coalition de gauche du Nouveau Front populaire.

Au sein de la gauche, l’étiquette de La France insoumise ne rassure pas les électeurs. Si le candidat du NFP est un rebelle, 30 % des électeurs voteraient pour la coalition de gauche. Ce score atteint 39% si le candidat issu du bloc de gauche est étiqueté PS. En revanche, l’étiquette LFI suscite un rejet important chez les sympathisants socialistes puisque seulement 65% d’entre eux assurent qu’ils voteront pour un Insoumis, tandis que 92% des sympathisants du mouvement fondé par Jean-Luc Mélenchon déclarent qu’ils voteront pour un Insoumis. pour le NFP si le candidat est socialiste.

Concernant les différentes alliances, le Nouveau Front Populaire est rejeté par 63% des personnes interrogées, dont 42% désapprouvent totalement. En revanche, la quasi-totalité des sympathisants de La France insoumise (95%) approuvent l’alliance entre les différents partis de gauche, 87% des proches du Parti communiste y sont favorables, tandis que 72% des sympathisants du Parti socialiste disent qu’ils sont favorables. au PFN.

Quant à l’alliance entre le Rassemblement national et Éric Ciotti, elle n’est approuvée que par 40 % des sondés. Il est soutenu par 47 % des sympathisants LR, 86 % des sympathisants du RN et même 92 % des zemmouristes. Parmi l’ensemble des personnes interrogées, 64 % ne voteraient pas pour un candidat LR s’il était soutenu par le Rassemblement national.

Enfin, en cas de victoire du RN le 7 juillet au soir, la perspective de voir Jordan Bardella à Matignon est « une bonne chose » pour 36% des répondants, 51% considèrent qu’il s’agit d’un « mauvaise chose »La présidente du RN suscite le soutien de 93% des sympathisants du parti hérité du Front national.

Jean-Luc Mélenchon, quant à lui, fait figure d’épouvantail avec 78% d’opinions défavorables à sa venue à Matignon. Même dans les rangs de La France insoumise, la personnalité du leader de gauche ne fait pas l’unanimité pour le poste de Premier ministre : si 67 % des sympathisants de LFI y sont favorables, seuls 9 % des sympathisants PS le voient favorablement. lorgner sur la perspective de voir Jean-Luc Mélenchon entrer à Matignon. Parmi les figures de gauche, la personnalité faisant le plus consensus est l’eurodéputé PS-Place publique Raphaël Glucksmann (24%), suivi de l’Insoumis François Ruffin (19%). 32% des sondés considèrent qu’un retour à Matignon d’Édouard Philippe serait une bonne chose, soit trois points de plus que Gabriel Attal. A droite, la figure de Xavier Bertrand se démarque, avec 18% d’opinions favorables à une potentielle arrivée à Matignon.


Enquête réalisée par Ipsos pour Radio France, France TV, Le Monde, Sciences Po Cevipof, l’Institut Montaigne et la Fondation Jean-Jaurès du 21 au 24 juin sur un échantillon représentatif de 11 820 personnes, constituant un échantillon national représentatif de la population française. , inscrit sur les listes électorales, âgé de 18 ans et plus. Échantillon interrogé en ligne via Ipsos Access Panel Online. Méthode des quotas : sexe, âge, profession de la personne interrogée, catégorie d’agglomération, région. Les marges d’erreur sont comprises entre 0,2 et 1,1 points.

Cammile Bussière

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