le Rassemblement national « est à genoux », selon Jordan Bardella
Le président du RN a jugé inacceptable, jeudi, que le candidat du RN à l’Elysée en 2027 puisse être empêché de se présenter à la présidentielle.
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« Aujourd’hui, mon mouvement politique est à genoux. » Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, s’est indigné, jeudi 14 novembre, contre la peine d’inéligibilité de cinq ans requise la veille contre Marine Le Pen dans l’affaire des assistants parlementaires européens du Front national. « On ne peut pas accepter qu’un juge, parce qu’il a décidé d’avoir Marine Le Pen en face, exige l’inéligibilité d’un candidat potentiel à l’élection présidentielle »a-t-il déclaré sur CNews et Europe 1.
Le parquet a demandé que cette peine soit accompagnée d’une exécution provisoire, c’est-à-dire qu’elle s’applique dès qu’une éventuelle condamnation aura été prononcée, y compris si le triple candidat à la présidentielle fait appel. du jugement, attendu début 2025. Cinq ans de prison, dont deux ans susceptibles de modifications, ont également été requis contre l’ancien président du parti, ainsi qu’une amende de 300 000 euros.
Le garde des Sceaux Didier Migaud, tout en refusant de commenter un cas individuel, a rappelé que « les magistrats sont indépendants » et qu’ils « juge sur la base de la loi votée par le législateur ». Selon la loi, le délit de détournement de fonds publics s’accompagne automatiquement d’une peine d’inéligibilité lorsqu’il concerne un élu. Depuis mercredi, certains responsables politiques, comme l’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, remettent en cause ce principe.