ENTRETIEN – A l’approche de l’élection, le politologue souligne la double dimension d’un vote anti-Macron et du désir d’une autre Europe.
Jérôme Jaffré est directeur du Cecop (Centre d’études et de connaissances sur l’opinion publique) et chercheur associé au Cevipof.
LE FIGARO. – Les sondages suggèrent un score très élevé pour le Rassemblement national. Si cela était confirmé, qu’est-ce que cela signifierait ? ?
JÉRÔME JAFFRÉ. – Dans cette élection, le RN avance tel un rouleau compresseur. Le 9 juin, trois éléments seront examinés. D’abord, le RN va-t-il passer la barre des 30 % alors qu’il n’a jamais dépassé les 25 % ? Alors, l’écart qui le séparera de la deuxième sera-t-il au moins d’un simple à double ? Finalement, sera-t-il à lui seul plus fort que les voix cumulées de toute la gauche ?
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Si ces données se confirment, le RN deviendra le parti dominant de notre système politique. Ce qui ne fera pas forcément de lui le vainqueur en 2027 puisque à la présidentielle, il faut atteindre plus de 50 % des voix au second tour.
Comment s’appelle désormais le vote RN ? ?
Plusieurs questions demeurent. Voter RN, est-ce un outil…
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