Le rapport d’huissier confirme des propos obscènes lors d’un voyage en Corée du Nord
Lundi, Le Parisien a révélé des détails inédits sur une constatation d’huissier, qui complique la défense de Gérard Depardieu dans le dossier l’opposant à l’émission. Enquête plus approfondiediffusé sur France 2 en décembre 2023. Ce numéro du magazine d’investigation a fait beaucoup de bruit en dévoilant des images chocs de l’acteur, filmées en 2018 lors d’un voyage en Corée du Nord, où il tenait des propos vulgaires sur une petite fille qui participait à une démonstration d’équitation.
Le constat d’huissier, que le quotidien a pu consulter, contredit la version de Yann Moix et de la famille de Gérard Depardieu qui ont vivement réagi, accusant France Télévisions de manipulation. Cet « acte d’observation » de 22 pages s’appuie sur une analyse minutieuse des rushes provenant des trois caméras qui ont filmé la scène.
Des propos qui s’adressaient au jeune cavalier
Une première caméra est restée fixée sur Gérard Depardieu, une seconde a capté la scène en plan large, et un caméscope porté par un proche de Yann Moix a fourni une troisième source d’images, non utilisée au montage initial. En recoupant ces différentes sources, l’huissier a pu établir avec certitude que les propos de l’acteur visaient bien le jeune cavalier, et non une autre personne.
Le constat de l’huissier est clair : « Lors de cette séquence, j’ai constaté qu’à l’exception de la jeune fille, seuls des cavaliers d’apparence masculine entraient devant les caméras », cite le journal. La petite fille, identifiable par « des chaussures plates bleu marine à semelles blanches », est la seule cavalière visible lorsque Gérard Depardieu lance ses commentaires. L’huissier écarte donc l’hypothèse d’une confusion avec un autre cavalier.
Remarques coupées au montage
Plus choquant encore, le reportage révèle que certains propos de l’acteur, coupés lors du montage de la série, étaient encore plus grossiers. Outre la phrase polémique « Si jamais il galope, elle jouit », Depardieu aurait ajouté : « Non, mais s’il la fait galoper, elle mouille, elle jouit… ceux qui prennent la route du sel, ou les folles ». qui sont à cheval, leur clitoris frotte contre le dessus de la selle. Ces propos, volontairement exclus par France Télévisions pour des raisons éditoriales, apparaissent dans les images brutes analysées par l’huissier.
L’affaire prend ainsi une nouvelle tournure puisque le procès de Gérard Depardieu pour des faits d’agressions sexuelles doit s’ouvrir le 28 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris. Ce rapport accablant pourrait peser lourd sur la défense de l’acteur, déjà mis en cause par plusieurs témoignages. Par ailleurs, la cour d’appel de Paris a récemment ordonné une nouvelle expertise des rushes de cette séquence, à la demande de Gérard Depardieu et Yann Moix, qui persistent à contester le montage de Enquête plus approfondie. Cette expertise, financée par Depardieu, devra être présentée au tribunal dans les prochains jours.