Après plusieurs reports, liés notamment à la crise en Nouvelle-Calédonie, le député de l’Oise Eric Woerth a finalement remis sa copie au chef de l’Etat, qui lui avait commandé en novembre un rapport sur la décentralisation, avec pour objectif « pour apporter plus de clarté à notre organisation territoriale ».
Le document, qui contient cinquante et une propositions, y consacre une grande partie, avec de nombreuses pistes pour une meilleure répartition des compétences entre communes (logement), départements (aide à domicile, voirie, musées) et régions (développement économique, ports maritimes, trains interurbains). .
Mais Eric Woerth avance aussi des propositions spectaculaires et politiquement sensibles. La Métropole du Grand Paris « n’a pas réussi à atteindre (son) objectif « il considère notamment dans son rapport, qui préconise la suppression de cet organe pour « faire à terme de l’Île-de-France une « région métropole » ».
Réduire de 100 000 le nombre d’élus
Le député de l’Oise propose également, dans ce document commandé par le chef de l’Etat, de « nationaliser le périphérique » de la capitale, actuellement géré par la mairie de Paris. Il suggère également de planifier « une loi spécifique » pour la Métropole Aix-Marseille-Provence « en cas de blocage politique persistant »et recommande « maintenir la communauté européenne d’Alsace dans la région Grand-Est ».
L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, rallié au camp d’Emmanuel Macron, prône également le retour du cumul des mandats, supprimé sous la présidence de François Hollande. Le rapport propose de « permettre à tout parlementaire d’exercer le mandat de maire, adjoint au maire » ou président d’une intercommunalité.
Le député Renaissance suggère également « réduire de 20 % le nombre de conseillers municipaux »c’est à dire une diminution « de l’ordre de 100 000 » élu, mais« élire lors de la même élection » conseillers régionaux et départementaux et de modifier les règles à Paris, Lyon et Marseille, de choisir les maires par « un scrutin de liste à deux tours ».