« La décision d’organiser une séance de récupération dans l’eau sur la plage de Dias a été prise sans tenir compte de la dangerosité du site », a indiqué la Fédération française de rugby.
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Un mois après la disparition du jeune Medhi Najrissi, la Fédération française de rugby (FFR) vient de boucler son enquête interne. Le 7 août dernier, ce joueur du Stade Toulousain de 17 ans disparaissait, emporté par l’océan en Afrique du Sud. Il voyageait avec l’équipe de France masculine des moins de 18 ans pour disputer les International Series. Lui et ses coéquipiers effectuaient une séance de récupération organisée par l’encadrement de l’équipe sur la plage de Dias, au Cap de Bonne-Espérance.
Dans son rapport, la FFR met en évidence une série de dysfonctionnements et demande au ministère des Sports de licencier les encadrants.« La Fédération Française de Rugby a lancé une enquête interne dans les heures qui ont suivi ce drame pour déterminer les causes de ce drame. Cette enquête, menée en Afrique du Sud et poursuivie au retour de la délégation en France, est désormais terminée. »estime-t-elle dans un communiqué de presse du jeudi 12 septembre consulté par France Bleu Occitanie.
Tous les membres de l’équipe ainsi que plusieurs joueurs ont été entendus. Selon la FFR, il en ressort que « La décision d’organiser une séance de récupération d’eau sur la plage de Dias a été prise sans tenir compte de la dangerosité du site, notamment celle liée aux vagues et aux rochers »La FFR s’interroge sur la tenue de la séance, malgré les doutes d’un conseiller technique sportif.
Sur place, « les panneaux d’avertissement sur la dangerosité du site n’ont pas été pris en compte »affirme la FFR. Elle ajoute que le déroulement et la supervision de la séance « semblent avoir été mal gérées, notamment en raison du manque de consignes claires de supervision données aux membres du staff et aux joueurs » et s’interroge sur « la description des conditions de mer » (hauteur des vagues, force du courant).
Finalement, la FFR s’interroge « si une tentative de sauvetage de Medhi Narjissi à l’aide de la bouée de sauvetage disponible aurait pu être envisagée ou si les membres de la direction auraient pu directement entreprendre une action de sauvetage ».
La FFR fait désormais appel au ministère des Sports, qui exerce un pouvoir hiérarchique et disciplinaire. Elle lui demande clairement « mettre fin, sans préavis, aux missions des conseillers techniques sportifs en charge de ce déplacement, en raison de la rupture de confiance qui résulte, à ce stade, des faits relatés dans ce rapport ».
Elle a également déclaré avoir transmis toutes les informations dont elle disposait aux parents de Medhi Narjissi, et avoir envoyé son rapport au ministère des Sports.