Le rappeur P. Diddy placé en détention provisoire en attendant son procès

Sean « P. Diddy » Combs, incarcéré mardi 17 septembre à New York pour trafic sexuel, a été placé sous surveillance anti-suicide. Une « mesure de routine », selon ses avocats, qui assurent que l’artiste est en bonne santé.

Emprisonné mardi à New York, le rappeur et puissant producteur de hip-hop Sean Combs, surnommé Diddy, P. Diddy ou Puff Daddy, a été placé sous surveillance suicidaire au Metropolitan Detention Center de New York.

Selon le magazine People, l’artiste est « sous le choc » et est surveillé « pour éviter qu’il ne se suicide » en attendant son procès pour trafic sexuel.

Les avocats de Diddy ont cependant insisté sur le fait qu’il s’agissait simplement d’une mesure de routine pour les « nouveaux détenus de haut rang » et que l’artiste était « fort, en bonne santé, confiant et concentré sur sa défense ».

Gardé en prison

Arrêté lundi soir à Manhattan, Sean Combs, 54 ans, est la cible de multiples plaintes pour agressions sexuelles depuis plusieurs mois et a plaidé « non coupable » mardi des accusations de trafic à des fins d’exploitation sexuelle et d’extorsion.

Mais la juge Robyn Tarnofsky a ordonné son placement en détention, invoquant la crainte que de tels « crimes commis à huis clos » ne se reproduisent. Jeudi, le juge Andrew Carter a également rejeté un appel des avocats de l’artiste demandant qu’il soit à nouveau placé en détention malgré une caution proposée de 50 millions de dollars, soit la valeur de l’une de ses résidences de Miami.

Artiste aux multiples surnoms et rôles dans le monde de la musique et des affaires, Diddy est décrit par ses victimes présumées comme un prédateur sexuel violent qui utilisait l’alcool et la drogue pour obtenir leur soumission.

« Pendant des décennies », Sean Combs, alias « Diddy », « a abusé, menacé et contraint des femmes et d’autres personnes de son entourage pour satisfaire ses désirs sexuels, protéger sa réputation et dissimuler ses actions », selon l’acte d’accusation.

Les luxueuses résidences du rappeur à Miami et à Los Angeles ont été perquisitionnées en mars, lors d’une opération très médiatisée qui a fait naître la possibilité d’une enquête fédérale et d’une affaire criminelle.