Le rappeur Moha La Squale condamné à trois ans de prison pour violences conjugales
L’ancienne star du rap Moha La Squale, 29 ans, a été condamné vendredi 5 juillet à Paris à quatre ans de prison, dont un avec sursis, pour violences conjugales, enlèvement et menaces de mort sur six ex-compagnes. Le tribunal a ordonné le maintien en détention de l’auteur des faits. Bendero – Mohamed Bellahmed de son vrai nom – qui a déjà passé près de dix-sept mois derrière les barreaux.
Moha La Squale a été libéré en 2023, mais est revenu derrière les barreaux en février pour ne pas s’être conformé à son contrôle judiciaire.
Le rappeur devra également suivre un suivi psychologique et traiter son addiction au cannabis, ont décidé les magistrats. Il lui est également interdit d’avoir des contacts avec les six jeunes femmes qui l’accusent de violences physiques et physiologiques, et devra les indemniser pour leur préjudice moral, à hauteur de 2.500 à 10.000 euros chacune.
L’artiste ne devrait pas « a priori » ne pas faire appel de ce jugement, a déclaré aux journalistes son avocate, Elise Arfi, saluant une décision « équilibré » Et « intelligent »parce que prévoir une » accompagnement « du jeune homme. Depuis l’époque des faits, Moha La Squale a « J’ai beaucoup changé, j’ai beaucoup vécu »Et « Je ne pense pas que ce qui lui est arrivé à 23 ans puisse se reproduire aujourd’hui. »dit-elle.
Plusieurs plaignants ont également exprimé leur satisfaction, directement ou par l’intermédiaire de leur avocat. « J’ai l’impression d’avoir été entendu, j’espère tourner la page et aller mieux »a déclaré l’un d’eux, après avoir fondu en larmes au cours des délibérations. « Il s’agit d’une décision équilibrée et juste qui est accueillie avec soulagement par les victimes et qui démontre que la justice est de plus en plus à l’écoute des violences faites aux femmes. »a commenté l’avocat d’un autre plaignant, Antonin Gravelin-Rodriguez.
Une décision « équilibrée »
Depuis l’ouverture du procès mardi, le rappeur n’avait cessé de répéter que ses accusatrices mentaient, et avait affirmé avoir été victime d’un « conspiration » d’eux – tout en s’excusant d’avoir » fait mal « .
Jeudi, le parquet avait requis une peine de six ans de prison, dont deux avec sursis, citant un homme » double face « qui ne le fait pas « Ne pose pas de questions. » Pendant près de cinq ans (de 2017 à 2021), Mohamed Bellahmed a soumis ses victimes à un schéma de violence très similaire, a souligné le représentant du ministère public près le tribunal pénal.
Les jeunes femmes furent les premières « cajolé »Ils ont ensuite subi des violences psychologiques (insultes, propos humiliants), des menaces de mort et enfin des violences physiques : gifles, tirage des cheveux, strangulation, étouffement avec un oreiller, a détaillé la représentante du ministère public. Lors des plaidoiries, trois des six victimes ont également été séquestrées par le prévenu, qui les a enfermées et leur a pris leur téléphone pour les empêcher d’appeler les secours, a-t-elle insisté.
Les six femmes ont « à l’unanimité » Décrit le » double face « de leur ancien compagnon, tous deux « doux, gentil, affectueux » mais peut aussi « se tordre en une seconde et devenir cette autre personne, jalouse, colérique, capricieuse, impulsive, violente et paranoïaque »a souligné le procureur.
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Elle a également demandé une injonction pour des soins psychologiques pour le rappeur qui, selon elle, a montré une « absence totale de remise en question ». Une dispute « un peu trop facile » et qui fait craindre une éventuelle répétition des faits, a prévenu le magistrat.
« Système de domination »
Mercredi, l’artiste s’est retrouvé empêtré dans des déclarations parfois contradictoires sur ses relations amoureuses. « toxique » :il avait nié toute violence physique envers les plaignantes mais regrettait d’avoir » fait mal « . Il « vit dans un monde imaginaire où les projecteurs sont braqués sur lui »où ses accusateurs voudraient « Enlève-lui cette lumière et fais-la briller sur eux »s’était moqué Fabien Guilbaud qui défend l’un des plaignants.
Encore, « Ils ne veulent pas lui faire de mal, ils veulent l’aider ! C’est surréaliste de ne pas entendre ça. »s’exclama l’avocat. Ses collègues de la partie civile insistèrent sur le « système de domination » imposées par le rappeur à ses clients ou à la nécessité de poser « un pansement sur leurs blessures ».
L’un des plaignants, encore une fois « terrifiés à l’idée de marcher dans le quartier où ils vivaient »espoir « récupérer des fragments de sa vie qu’il lui a volés »un autre attend « Qu’il se fasse soigner, qu’il se répare avant de nuire aux autres ».