Les nouvelles les plus importantes de la journée

le rappeur Damso fait un retour surprise avec un nouvel album

Alors qu’il annonçait son dernier album en mai prochain, le célèbre rappeur belge sort un opus surprise, intitulé « I Lied ».

Publié


Temps de lecture : 2min

Le rappeur Damso au festival Delta à Marseille, en 2023. (GILLES BADER/MAXPPP)

C’est un album qui est arrivé comme une surprise et comme une récompense pour les fans. Le rappeur Damso libéré, vendredi 15 novembre, J’ai menti, un disque aux rythmes les plus divers, dans lequel il se livre un peu sur sa noirceur et les complexités de sa personnalité. J’ai menti, car il avait annoncé haut et fort que son dernier disque ne sortirait que le 30 mai, avant de mettre un terme à sa carrière discographique.

Alors il a menti. Dans l’industrie musicale, ce n’est pas si souvent qu’on l’admet, entre départs à la retraite sans cesse repoussés, concerts multipliés pour raisons financières ou refus d’admettre qu’on est en fin de cycle. Avec Damso, au sommet du hip-hop depuis une décennie, on est ailleurs.

Le rappeur belge aura 33 ans lorsqu’il sortira son dernier album, le 30 mai prochain, un âge à la hauteur de l’amour presque christique qu’il suscite auprès de ses fans. Avec lui, quasiment aucune interview. La dernière qu’il a accordée en début d’année à la RTBF : « Je prends mon temps, je revisite, je crée. Je crois que plus j’avance, plus je dois prendre mon temps. Je pourrais facilement lancer plein de sons, mais sans vie. Se réinventer prend toujours plus de temps car cela m’oblige à expérimenter des choses.

Dans J’ai menti, il y a beaucoup de vie. Avec le rappeur Kalash Criminel, né comme lui à Kinshasa, en RD Congo, il chante en lingala. Avec Kalash, rappeur martiniquais, il s’essaye au shatta, une musique très en vogue. Et partout ailleurs, Damso impose des rythmes variés, entre flow envoûtant et paroles crues, entre danse et belles ballades, notamment avec celle qu’il a contribué à lancer, une certaine Angèle.

Mais cet album, qui aurait dû comporter moins de titres, comme une virgule avant le point final en mai prochain, Damso l’a sorti pour ses fans impatients. Il a été annoncé par surprise et enregistré en très peu de temps à Bruxelles. Toujours à la RTBF, il se dit lucide sur ses attentes : « Je sais qu’ils sont en colère contre moi, mais c’est pour le bien de tout le monde. D’abord, c’est pour mon bien, honnêtement. Je pars du principe que je suis prêt à ce que quelqu’un n’aime plus demain, » si je ne réussis plus, je ne réussis plus, mais j’aurais été sincère avec moi-même et les gens qui m’écoutaient auraient compris que c’était quelqu’un qui partageait sa sincérité.

Et sans se réinventer complètement, Damso se livre, parfois intimiste, musicalement très pertinent, toujours pionnier des tendances. j’ai menti oui, mais faute reconnue, pour une fois, totalement pardonnée.

Quitter la version mobile