Le quartier dénonce les attaques répétées d’un chien dangereux (dont une mortelle) et l’inaction des autorités

Bibi était un Bichon affectueux.

Cette boule de poils blancs était le précieux compagnon de Thierry et Marjorie, jusqu’à ce qu’il croise la route d’un dangereux dogue.
En marchant, le chien d’un voisin lui a sauté dessus ; une agression mortelle qui remonte au 10 août, vers 18 heures, rue du Lagon Bleu, à Bas-du-Fort (Le Gosier). La maîtresse de Bibi a tenté d’intervenir et de sauver le malheureux ; mais, alors qu’elle le tenait dans ses bras, elle fut à son tour mordue par l’agresseur. Elle souffre encore aujourd’hui d’une grave blessure au sein gauche, près du cœur.

Les propriétaires de la victime témoignent.

Marjorie raconte, avec émotion, combien elle s’est battue pour venir en aide à son petit chien. Pour elle, la propriétaire du dogue, qui n’était pas à proximité lorsque l’attaque a commencé, n’avait pas la carrure pour intervenir, encore moins pour s’interposer.

(…) Il a pris mon chien dans mes bras. Quand j’ai vu ça, j’ai commencé à me battre avec le chien, pour récupérer mon petit chiot dans sa gueule. J’ai commencé à crier et la bonne femme est venue chercher le chien. Mais comme c’est une femme très maigre et qu’il est un dogue, elle n’a pas vraiment la force de tenir le chien (…).

Marjorie Le Lay, propriétaire du chien tué

Marjorie Le Lay, propriétaire du chien tué

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©Jordi Rayapin et Christian Danquin – Guadeloupe La 1ère

Marjorie, de retour du cabinet médical où elle a été soignée, a constaté que rien n’avait été fait pour neutraliser l’animal agresseur.

Son mari pousse maintenant « un coup de gueule« , afin que les pouvoirs publics réagissent. Il estime que le propriétaire du chien dangereux est « totalement inconscient« .
Il souligne également que ce n’était pas la première fois que le dogue essayait. ; selon les habitants locaux, il aurait agressé quatre personnes en quelques semaines.

Le couple a déposé plainte le soir même de l’agression. Mais ils déplorent l’inaction, à ce jour, des forces de l’ordre. Le chien coupable n’a pas été mis en fourrière et son propriétaire n’a pas été inquiété, 15 jours après cet événement traumatisant.

(…) Ce que l’on apprend, c’est que la police a eu une plainte pendant cinq jours, pour ce même chien, comme quoi ils n’ont rien fait (…).

Thierry Le Lay, ancien sous-préfet de Pointe-à-Pitre, propriétaire du chien tué

Thierry Le Lay, ancien sous-préfet de Pointe-à-Pitre, propriétaire du chien tué

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©Jordi Rayapin et Christian Danquin – Guadeloupe La 1ère

Marjorie estime que la police a pris le parti des auteurs, plutôt que celui d’elle, la victime.
Le dogue erre régulièrement sur la voie publique, sans laisse ni muselière.

Patrick est l’une des précédentes victimes du même chien. Il avait été mordu à l’avant-bras début juillet alors qu’il marchait dans la rue. Il porte encore les traces des crocs.

(…) C’est un scandale et il faut vraiment agir. ! Il faut vraiment faire quelque chose, car la vie de nos enfants est aussi en jeu (…).

Patrick, habitant de la rue du Lagon Bleu, victime du molosse

Patrick, habitant de la rue du Lagon Bleu, victime du molosse

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©Jordi Rayapin et Christian Danquin – Guadeloupe La 1ère

Une pétition circule, demandant une action forte des autorités, pour arrêter l’agresseur et mettre sa propriétaire face à ses responsabilités. Ce document a recueilli près de 80 signatures en quelques jours. Outre le maire de Gosier, elle a été adressée au préfet, au sous-préfet de Pointe-à-Pitre, au procureur de la République de Pointe-à-Pitre et au directeur territorial de la police nationale.

Le quartier craint de nouveaux actes de violence de la part du dogue, « susceptible d’agresser un enfant »de l’avis de Thierry Le Lay et de ses voisins.

La mairie, qui n’est pas compétente en la matière, est en contact avec la police nationale, afin que le problème soit résolu, indique la maire de Gosier, Liliane Montout, qui a accepté de nous répondre ce lundi matin.

Ce n’est pas un chien errant. Ce chien a un propriétaire. Donc, ce n’est pas vraiment la responsabilité de la municipalité. Cependant, nous avons fait le lien avec la police nationale et nous sommes en train de régler ce problème avec la police nationale, qui doit prendre une mesure spécifique. (…).

Liliane Montout, Maire de Gosier

Liliane Montout, Maire de Gosier

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©Christian Danquin – Guadeloupe La 1ère