Le Qatar retire sa médiation entre Israël et le Hamas – Libération

Plus de 3 100 morts et près de 14 000 blessés. Le ministère de la Santé dénombre désormais 3 136 tués et 13 979 blessés, dont 19 tués et 91 blessés vendredi.

Onze morts au Sud Liban. De nouvelles personnes, dont six sauveteurs affiliés au Hezbollah et à son allié Amal, ont été tuées dans des raids israéliens visant le sud du Liban, a annoncé samedi le ministère libanais de la Santé. D’une part, cinq personnes ont été tuées lors d’une frappe sur la ville de Hanaouy, près de Tyr. En revanche, six sauveteurs de l’association al-Rissala ont été tués lors d’une frappe israélienne à Deir Qanoun.

Famine à Gaza : Israël écarte le rapport de l’ONU. « Toutes les évaluations de l’IPC se sont révélées incorrectes et incompatibles avec la situation sur le terrain » a répondu l’armée israélienne dans un communiqué suite au rapport inquiétant publié par l’ONU sur les niveaux de faim dans la bande de Gaza.

« Malheureusement, les chercheurs continuent de s’appuyer sur des données partielles et biaisées ainsi que sur des sources superficielles ayant des intérêts particuliers. » a-t-elle ajouté, assurant que 39 000 camions transportant au total plus de 840 000 tonnes de nourriture sont entrés dans la bande de Gaza au cours des deux derniers mois.

L’ONU est préoccupée par les menaces de famine dans le nord de Gaza. Dans un rapport sur la sécurité alimentaire, les Nations Unies mettent en garde contre « une probabilité imminente et substantielle de famine, en raison de la détérioration rapide de la situation dans la bande de Gaza ». « Les seuils de famine ont peut-être déjà été franchis ou le seront dans un avenir proche. » estime ce rapport, qui fait suite à un précédent rapport, publié en octobre, prédisant que 345 000 Gazaouis seraient confrontés à un niveau de faim « catastrophique » jusqu’en avril 2025, le niveau le plus élevé sur l’échelle établie par le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire, niveau 5 (3 : crise, 4 : urgence, 5 : catastrophe).

Le Hamas nie avoir été contacté par le Qatar. Immédiatement après que le Qatar ait indiqué qu’il retirait sa médiation, un responsable du Hamas a assuré à l’AFP que le mouvement n’avait pas reçu « aucune demande de quitter le Qatar ».

Le Qatar met fin à sa médiation. Selon la source diplomatique, le Qatar a déjà « notifié sa décision aux deux parties, Israël et le Hamas ainsi que l’administration américaine ». « Les Qataris ont indiqué à l’administration américaine qu’ils seraient prêts à s’engager à nouveau dans une médiation lorsque les deux parties (…) démontreraient une volonté sincère de revenir à la table des négociations. »

Le riche émirat gazier du Qatar, allié des États-Unis, abrite depuis plus de dix ans le bureau politique du Hamas et c’est également au Qatar que l’ancien leader du mouvement palestinien Ismaïl Haniyeh, tué le 31 juillet dans un attentat. à Téhéran attribué à Israël.

Le Qatar annonce la fin de sa médiation entre Israël et le Hamas. Fin de l’intermédiation. Après des mois d’efforts infructueux pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza et obtenir la libération des otages, Doha a annoncé qu’elle retirait sa médiation entre Israël et le Hamas palestinien.

« Les Qataris ont informé les Israéliens et le Hamas que tant que les deux parties refuseront de négocier un accord de bonne foi, ils ne pourront pas continuer à jouer le rôle de médiateur. » a déclaré la source sous couvert d’anonymat. « En conséquence, le bureau politique du Hamas (à Doha) n’a plus sa raison d’être. »

Sept morts dans les frappes israéliennes sur Tyr. « Les frappes de l’ennemi israélien sur la ville de Tyr ont tué sept personnes, dont deux jeunes filles, et en ont blessé 46 autres. » a déclaré le ministère libanais de la Santé, ajoutant que des restes de corps avaient été retrouvés et seraient « identifié par des tests ADN. (…) Les opérations de déminage se poursuivent pour rechercher les personnes disparues », a-t-il ajouté.

Des photos de l’AFP montraient des secouristes transportant des corps sur des civières au milieu de débris à Tyr, alors que des décombres et des morceaux de métal tordus jonchaient la rue. Selon l’agence officielle libanaise Ani, les frappes ont visé trois immeubles de la ville côtière et causé d’importants dégâts à des dizaines de maisons. Ani a également signalé qu’un « avions de combat ennemis » avait détruit deux maisons dans la ville de Nabatiyeh, dans le sud du pays.

Nouveau bilan à Gaza. Dans un communiqué, le ministère de la Santé de la bande de Gaza, dominé par le Hamas, annonce un nouveau bilan de 43 552 morts depuis le début des bombardements israéliens suite à l’attentat terroriste du 7 octobre. Le même matin, la Défense civile du territoire a annoncé samedi matin, la mort de 14 personnes, tuées dans deux frappes israéliennes, une « sur une école »l’autre sur un camp de « tentes pour personnes déplacées ».

L’Iran s’inquiète d’une prolongation de la guerre. « Le monde doit savoir que si la guerre s’étend, ses effets néfastes ne se limiteront pas uniquement à la région du Moyen-Orient. » a prévenu le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi dans un discours diffusé à la télévision d’État. « L’insécurité et l’instabilité peuvent s’étendre à d’autres régions, même très éloignées. » il a ajouté.

Le Qatar va bientôt expulser le Hamas de son territoire. A la demande des Etats-Unis, l’émirat a accepté d’expulser le siège du mouvement islamiste basé sur son territoire. La demande américaine s’appuie sur les freins permanents au cessez-le-feu observés ces derniers mois. S’adressant à l’agence Reuters, un responsable américain a résumé la situation ainsi : «Après avoir rejeté les offres de libération des otages, les dirigeants du Hamas ne devraient plus être accueillis dans aucune capitale d’un Etat partenaire des Etats-Unis. Nous l’avons explicitement exprimé aux dirigeants du Hamas.

Le Qatar a relayé cette demande il y a dix jours, ce que plusieurs sources au sein de l’état-major du Hamas ont démenti.

Les espoirs irakiens après l’élection de Trump. Le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani s’est entretenu avec le président élu américain Donald Trump, affirmant qu’il espérait qu’il s’en tiendrait à ses « promesses » électorale et ses « engagement » a « mettre fin aux guerres » au Moyen-Orient.

Lors de leur entretien téléphonique, Soudani, à la tête d’un gouvernement porté au pouvoir par des partis pro-iraniens, a souligné « son attention aux déclarations et aux promesses de M. Trump lors de sa campagne électorale, y compris son engagement à mettre fin aux guerres dans la région, et les deux parties ont convenu de se coordonner pour y parvenir ».

Frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth. L’armée israélienne a confirmé avoir ciblé vendredi soir des positions du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth après une série d’ordres d’évacuation, notamment dans la zone chrétienne au sud de Beyrouth, à proximité de l’université libanaise. « Au cours de la nuit dernière, des avions de l’armée de l’air, sous la direction de l’Autorité du renseignement militaire, ont attaqué un quartier général de commandement, un site de production d’armes et d’autres infrastructures appartenant au Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth », a déclaré le porte-parole arabophone de la troupe, Avichay Adraee, sur X.

Frappes israéliennes en Syrie. L’agence officielle syrienne Sana a rapporté samedi que plusieurs soldats avaient été blessés dans des raids aériens israéliens près d’Alep (nord), l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) indiquant que ces frappes visaient des installations militaires. L’OSDH fait état d’un mort et de six blessés.

« L’armée israélienne a lancé une attaque aérienne depuis le sud-est d’Alep, ciblant un certain nombre d’endroits dans la campagne d’Alep et d’Idlib, faisant plusieurs blessés parmi les soldats et des pertes matérielles. »» a déclaré Sana, citant une source militaire.