C’est un PSG très contrarié par le tifo « Palestine libre » déployé tout au long du virage d’Auteuil par le Collectif Ultras Paris (CUP) mercredi juste avant PSG-Atlético de Madrid (1-2) qui s’est présenté au ministère vendredi matin. Sports pour une rencontre avec Gil Avérous, ministre des Sports, Othman Nasrou, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, chargé de la citoyenneté et de la lutte contre les discriminations et Laurent Nunez, le préfet de police de Paris.
Le club parisien était représenté par Victoriano Melero, le directeur général, et Michel Besnard, le directeur de la sécurité. Le club, qui a tenu jeudi de nombreuses réunions internes sur le sujet dans une ambiance assez tendue, a répété, même si c’est difficile à croire, qu’il n’en était pas au courant. Il a soutenu qu’il était impossible de connaître à l’avance le message d’un tifo, puisqu’il arrive enroulé au stade.
Vers des interdictions de stades commerciaux ?
Il s’engage, à l’avenir, à obtenir à l’avance un visuel des futures créations CUP, condition sine qua non à leur entrée au Parc des Princes, quitte à envoyer un de ses salariés là où les ultras les fabriquent. . L’accès au Parc des Princes est « interdit depuis mercredi, et pour une durée indéterminée, au groupe des supporters de la CUP en dehors des jours de match »précisent le ministère de l’Intérieur et celui des Sports dans un communiqué. Une rencontre entre le club et ses supporters doit avoir lieu ce samedi afin de revenir sur cet épisode.
En termes de sanctions, le PSG interdit ses tifos ultras jusqu’à la fin de l’année, comme le confirme un communiqué ministériel. Lors des discussions, le club a également rappelé qu’il n’hésiterait pas à imposer des interdictions de stades commerciaux, comme il le fait déjà. Les pouvoirs publics ont déclaré attendre de voir ce que le PSG allait faire avant, peut-être, d’engager une action en justice. Un point juridique a été soulevé lors de cette réunion et il a été conclu que cette initiative pouvait être recevable devant les tribunaux.
« Le ministre de l’Intérieur, le ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative et le secrétaire d’État chargé de la citoyenneté et de la lutte contre les discriminations ont pris connaissance des engagements du club, concluent-ils. Ils seront particulièrement attentifs au respect de ces engagements afin que les événements sportifs restent des lieux protégés de tout message à caractère politique. »