Le litige entre le PSG et Kylian Mbappé, qui réclame 55 millions d’euros d’arriérés de salaires et de primes à son ancien club, est amené à se poursuivre. Et probablement pour longtemps. Jeudi, le champion de France a décidé de faire appel de la décision de la commission juridique de la Ligue de football professionnel (LFP) qui l’a condamné à payer ce qu’il doit au joueur madrilène sous une semaine. Vingt-quatre heures avant la fin de ce délai (vendredi soir), le PSG a donc contesté cette sanction, après avoir répété qu’il ne paierait pas.
Ce recours, qui n’est pas suspensif, aura lieu devant la commission nationale paritaire d’appel de la Ligue à une date non encore fixée. En fonction de ce qu’elle décidera, un autre recours pourra avoir lieu devant la commission supérieure d’appel, placée sous l’égide de la FFF.
Le PSG cherche à négocier
Une nouvelle décision toujours sujette à appel devant le tribunal administratif avec conciliation obligatoire devant le Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Dans le camp de Mbappé, on attendait la fin du délai accordé au PSG vendredi à minuit pour faire connaître ses intentions. Ce recours du PSG et la séquence qu’il ouvre font dire que le club tente de gagner du temps pour tenter de mener une négociation.
Pas sûr que ce soit la stratégie du clan Mbappé. Malgré cette procédure devant les juridictions sportives, rien ne les empêche de saisir l’UEFA, mais surtout les prud’hommes pour ce litige contractuel. La saisine des prud’hommes aurait pour conséquence de déclencher le calcul des intérêts de retard, qui s’élèvent, à ce jour, à un taux de 8 % par an. Compte tenu des sommes en jeu, cela pourrait représenter environ 4 à 5 millions d’euros par an. Sauf accord, ce litige est amené à durer plusieurs mois, voire années.