Le PSG et la FFF convoqués au ministère des sports
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Le PSG et la FFF convoqués au ministère des sports

Le PSG et la FFF convoqués au ministère des sports
Le tifo des supporters du PSG au Parc des Princes, lors du match de Ligue des Champions face à l'Atlético de Madrid, le 6 novembre 2024.

Des représentants de la Fédération française de football (FFF) et du Paris Saint-Germain (PSG) sont invités, vendredi 8 novembre au matin, au ministère des Sports pour examiner les conditions dans lesquelles un tifo en faveur de la Palestine pourrait être déployé deux jours plus tôt à au Parc des Princes, avant le match de Ligue des Champions contre l’Atlético de Madrid. Ils seront reçus par le ministre, Gil Avérous, et le secrétaire d’Etat chargé de la citoyenneté et de la lutte contre les discriminations, rattaché au ministère de l’Intérieur, Othman Nasrou.

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Dans l’entourage de ce dernier, on estime que l’UEFA, l’instance européenne organisatrice de la compétition, « sous-réagi » en annonçant jeudi qu’il n’engagerait aucune procédure contre le club de la capitale. Cela interdit tout message dans les stades « de nature politique, idéologique, religieuse » s’il est jugé offensant et peut recourir aux sanctions prévues à l’article 16.4 de son règlement disciplinaire. Mais l’immense toile proclamant « Palestine libre » (Palestine Libre), au-dessus d’une banderole plaidant pour « guerre sur le terrain mais paix dans le monde »exposé sur le stand d’Auteuil, « ne peut être considéré comme provocateur ou insultant dans ce cas précis »a-t-elle estimé.

Sur les réseaux sociaux, des membres du Collectif Ultras Paris (CUP) – le plus grand groupe de supporters du PSG – à l’origine du tifo, ont assuré que« en aucun cas » celui-ci « n’était pas destiné à véhiculer un message de haine, bien au contraire ».

Tension supplémentaire

Avant la décision de l’UEFA, jeudi, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, avait vivement critiqué le tifo en question, estimant qu’il « n’avait pas sa place dans ce stade ». « Je demande au PSG de s’expliquer et aux clubs pour que la politique ne nuise pas au sport, qui doit toujours rester un catalyseur d’unité »» a écrit le locataire de la Place Beauvau sur son compte X. Puis ajouté, peu après, sur Sud Radio : « Je veux en savoir plus, savoir comment cette bâche est arrivée, comment elle a pu être déployée… J’ai demandé au préfet de police de me raconter ce qui s’était passé. (…). J’exige des comptes. Solennellement. » Gil Avérous avait également, sur X, dénoncé « écarts inacceptables ». « Les terrains de sport ne doivent pas devenir des plateformes politiques »il a ajouté.

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Le Paris Saint-Germain n’avait pas connaissance du contenu du message contenu dans ce tifo, précise une source au sein du club, qui tient à souligner « que le Parc des Princes est – et doit rester – un lieu de communion autour d’une passion commune pour le football ». « Quand le PSG dit qu’il n’était pas au courant, on est en droit de se demander s’il se moque de nous ou si son système de sécurité est totalement défaillant »se disputent les gens autour de M. Nasrou.

Cette affaire crée une tension supplémentaire, à quelques jours de la rencontre entre l’équipe de France de football et la sélection d’Israël le 14 novembre, au Stade de France, dans le contexte international de multiples heurts au Porche-Orient. L’organisation de ce match est particulièrement complexe en termes de sécurité.

La Belgique avait renoncé à accueillir l’équipe israélienne en septembre ; la réunion a été transférée en Hongrie. En octobre, l’Italie opte pour Udine et une petite enceinte, avec la création d’un « zone rouge » quarante-huit heures avant le coup d’envoi et un nombre réduit de spectateurs, pour leur duel. Mi-octobre, Bruno Retailleau avait répété que la rencontre avec les Bleus se tiendrait à Saint-Denis, mais il a laissé la porte ouverte à une éventuelle réduction de la capacité d’accueil du stade. Jeudi soir, de violents affrontements ont éclaté à Amsterdam, en marge d’un match de Ligue Europa entre l’Ajax et le Maccabi Tel-Aviv.

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